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Le bar à bullshit bien-être est ouvert !

Dans le bien-être, depuis quelques temps, on nous sert des soupes ou cocktails frelatés, qui font plus de mal que de bien… enfin mon avis !


🎭✨ Le bar à bullshit du bien-être est ouvert ! ✨🎭 Et pour tout dire, la carte est bien fournie…

Bon j’imagine que vous avez entendu parler des bars à «tout», ongles, ou chats notamment. Peso, j’ai eu envie de promouvoir le bar à bullshit Peut être d’ailleurs ça vous donnera des idées sur le sujet, que vous voudrez bien partager avec moi. Là j’en jette quelques unes, mais bon y en a tellement hein… L’humain est tellement riche de paradoxes et de contradictions.

Donc là, vous l’aurez compris, on ne parle pas de cocktails à siroter en terrasse 🍹. Mais de ceux que l’on nous sert dans le grand bar du bien-être marketé. Parce que soyons clairs, certains ont compris que le dev perso c’est rentable. La souffrance des autres est un réservoir inépuisable. Du coup, ils y vont franco à grand renfort de bling bling et de tout ce qui brille.

Mais revenons à nos moutons, donc au menu ? Des tendances recyclées façon sachet de thé rempli de miettes de feuilles moisies 🍵, présentées comme de grandes révélations.

Bon maintenant vous me connaissez, mon côté taquin. Du coup, j’ai décidé de les mettre en menu, histoire qu’on se marre un peu. Ou que ça fasse grincer des dents ! remarquez aussi, hein… Pas croire que c’est drôle d’utiliser la misère du monde.

Recette maison :

– Base de victimisation non digérée 🤕, mode Calimero activé : c’est trop injuste

– Un soupçon de posture spirituelle “j’ai tout traversé sauf mon ego” qui se porte comme un charme et est bien gonflé de mon importance 🧘‍♀️,

– Florilège de citations piquées chez Lise Bourbeau dans un tuto vu sur YouTube vite fait 📚.

Résultat ? Un jus indigeste qui se vend bien sur Instagram, mais qui laisse l’âme ballonnée.

On te raconte qu’il suffit de “comprendre ta blessure” et que pouf ! elle disparait. D’ailleurs, on te montre des tableaux excel (ça fait sérieux) pour que tu comprennes bien que ça va vite. Tu passes de la case blessure activée, à « je vais bien tout va bien ». Hop ni vu ni connu, limite.

Sauf que non. Une blessure, c’est un sillon profond, pas un post-it qu’on décolle du frigo.

Et tant qu’on ne va pas gratter dans la boue intérieure 🌊 (là où ça pique, ça gratte, et ça fait chialer), le smoothie reste une jolie mousse… qui cache les grumeaux. Et là, je vous parle de la blessure de rejet, mais c’est idem pour les autres hein. Pas croire que vous y échappez. On les a toutes.

Recette express :

– Épices indiennes jetées au hasard (curry +++ car curry = Ayurveda, non ? 🤦 ben pas que hein).

– Musique de fond “bol tibétain en si mineur” voire « musique Bollywood » qui t’arrache les tympans, mais tu fais comme si c’est super chouette. Même, et surtout, si ça te crispe le cervelet complet 🎶,

– Une photo de dosha sortie de pinterest (pour ça internet est formidable) et la question qui tue: “Quel dosha es-tu selon ton légume préféré ?” 🥯.

Et hop, Namast’arnaque ✨.

Parce que oui, l’Ayurveda, c’est profond. C’est une philosophie millénaire, pas une soupe réchauffée dans une marmite marketing.

Ton dosha, c’est pas ton signe astrologique version “exotique”. C’est une vraie carte d’identité énergétique. Qui s’équilibre ou se déséquilibre et permet de vivre en harmonie quand t’as compris comment fonctionnent tes 5 éléments.

Alors si tu balances tout en vrac, ben t’obtiens une soupe… indigeste qui pique le plexus solaire. Car là encore, on te parle de chakras en te disant qu’il y en a 7… Oui, 7 principaux, mais en vrai, y en a bien plus que ça.

Cela dit, comme ça sonne bien et que ça fait joli dans un post Insta, on recycle, on enrobe, on vend.

Pendant ce temps, toi tu penses que ton excès de Pitta se soigne en buvant un chaï latte épicé piment oiseau. Et tu crames tout, car le piment agresse ton feu, qui se met à flamber pire que le piton de la fournaise en pleine éruption.

Recette tendance :

– Une jolie photo en noir et blanc avec un grand chapeau 👒 ou un masque façon Dark Vador, ça fait bien Star Wars, ça parle aux gens. Bon OK, moi je l’utilise, mais perso je kiffe carrément et j’y vois un message dedans. Comme dans Avatar ou d’autres films d’ailleurs qui m’inspirent.

– Légende pseudo-profonde : “Et si ta vraie lumière c’était d’oser voir ton ombre ?” 🌑✨.

– Mais derrière ? Rien. Que dalle. Pas de tripes, pas de vase, pas de transformation. Juste vas regarder ton ombre et si jamais tu tombes dans l’abysse : « ben démerde toi. Car perso, suis pas encore sortie de ma vase, d’ailleurs j’y suis dedans jusqu’au chakra couronne ».

C’est beau cette phrase, ça fait poétique, mais c’est creux comme un mur en placo 🧱. Ton vrai côté obscur, c’est pas celui qu’on pose avec un filtre vintage. C’est celui qui suinte quand tu te regardes en face, quand tu pleures, que tu gueules, que ton crocodile intérieur montre ses dents 🐊.

Bref, c’est du viscéral, pas du photoshopé. J’y suis descendu personnellement dans ce vide là. Et ça fait mal aux tripes. Par contre, lorsqu’on y va franco, on en ressort transformé vraiment. Pas juste en surface.

Le bar à bullshit restera toujours ouvert 🍹 c’est clair. Car trop de gens pensent qu’ils peuvent accompagner les autres, même si eux, sont en plein chemin ou encore au fond de leur vase.

Je pense à une copine qui m’a dit que sa voisine accompagne les personnes anorexiques. Joli programme. Oui mais le truc, c’est qu’elle n’est pas sortie de sa propre anorexie. Du coup, comment peut-elle accompagner, si elle n’a pas terminé de traverser ? Si elle n’est pas rentrée en résilience avec sa blessure ?

Bref, à chaque saison, son cocktail spirituel : blessures revisitées, Ayurveda fast-food, ombres poétisées. Nouvelles pratiques miraculeuses qui émergent puis disparaissent. Telle la mode des fringues, elles reviennent revisitées 30 ans plus tard.

À vous de choisir ce qui vous parle hein : avaler du tiède ou goûter le brut. Certes, le brut, ça gratte la gorge. Ça fait pleurer. Ça secoue les certitudes. Dégomme les croyances et les blocages. Gratter dans sa merdasse, ben c’est certain que ça secoue, ça pue et ça fait mal, on est bien d’accord. Mais ça libère aussi et ça allège, ça transforme réellement 🔥.

Dans les bars à bullshit, on te fait croire que tu agis à fond juste en restant à la surface. Mais en fait, c’est comme si vous mettiez juste un bout de phalange dans la fange. Perso, je pense qu’il faut y aller carrément, corps entier, mais bon ça reste mon point de vue. Et je respecte si c’est pas le vôtre. Chacun son chemin, comme dit la chanson. Cela dit, c’est exactement ce que je propose dans mes accompagnements : aller au fond des choses. Si c’est votre intention, ben suis là.

Sinon, vous prenez quoi du coup aujourd’hui ? Le smoothie tiède ou le shoot de vérité ? La balle est dans votre camp. Moi, j’ai choisi et même mes amies, me disent : «wahou », t’es toujours notre sorcière bien aimée, mais façon plus solide encore, plus ancrée, alignée, authentique.