Le côté obscur des Bisounours en DP
Le côté obscur des Bisounours dans le développement personnel : accepter son ombre pour mieux évoluer, au-delà des illusions.
Pourquoi ce titre, le côté obscur des Bisounours en DP? Parce que, dans ce monde du développement personnel, en pleine expansion, une idée revient sans cesse : s’entourer uniquement d’énergies positives ou ne penser qu’au positif. Cette injonction paraît séduisante. Pourtant, à force de vouloir refouler notre “côté obscur”, nous risquons d’en faire un monstre caché, glissé subrepticement sous le tapis du paraître. Mais est-ce vraiment la meilleure façon de grandir et d’évoluer ?
Fuir l’ombre, est-ce vraiment une solution ?
Beaucoup prônent l’idée de refuser toute émotion négative. Pourquoi devrions-nous nous concentrer uniquement sur la lumière et l’énergie positive ? Pourquoi la colère, la tristesse, ou la frustration ne seraient-elles pas “bien” ? Résultat : beaucoup refoulent ces émotions et, en surface, tout semble aller pour le mieux. Mais à l’intérieur, les tensions grandissent. Nous sommes humains, donc nous avons des émotions. Pourquoi devrions-nous les ignorer ? Nos émotions nous parlent de nos besoins non nourris. Elles nous disent qu’il y a un truc qui cloche en nous.
Refouler, c’est renforcer le côté obscur
Enfouir ses émotions, dites négatives, sous des sourires plaqués ne mène à rien. Au contraire, cela renforce le côté obscur. Ces émotions ne disparaissent pas, elles se cachent. Elles s’accumulent et viennent, avec nos blessures, remplir ce que j’appelle notre «sac à merdasses». Nous traînons ce sac tel un boulet, en nous demandant pourquoi nous revivons sans cesse les mêmes expériences. Puis un jour, tout remonte à la surface, souvent avec une intensité décuplée tel un tsunami. La colère se transforme en rage, l’Etna en éruption. La tristesse devient dépression, en perte totale de confiance en soi. À force de tout vouloir mettre sous le tapis, nous nous berçons de fausses illusions.
L’illusion de la lumière à tout prix
Dans cette quête effrénée de lumière et de positivité à tout prix, nous oublions d’être pour paraître. Paraître joyeux, heureux, épanoui, et même «plein aux as». Les réseaux sociaux exacerbent cela avec des tas de filtres pailletés. Nous y montrons une image parfaite qui ne reflète pas notre réalité. Mais soyons réalistes : nous ne sommes pas faits uniquement de belles pensées. Nous avons notre part d’ombre, ce côté obscur qui fait que nous ressentons des émotions désagréables. Nos comportements sont parfois tout sauf lumineux. Jalousie, rancœur, méchanceté : c’est aussi notre lot. Le signe du Tao le rappelle : en chacun de nous, il y a du blanc et du noir. Nous avons tous des zones d’ombre, et vouloir les effacer revient à nier une partie de nous-mêmes.
Bien sûr, il n’est pas question de céder à ces comportements délétères. L’objectif est d’évoluer, pas de devenir une “Tatie Danielle” en puissance. Mais le problème avec cette course à la lumière trop effrénée, c’est qu’elle finit par devenir artificielle. Ce n’est plus notre vraie lumière, mais une façade que l’on présente au monde. En refoulant nos émotions, nous ne faisons que porter un masque. Et ce masque finit par nous étouffer.
Les modes du développement personnel : superficialité ou profondeur ?
Comme la mode vestimentaire, le développement personnel a ses tendances. Le Reiki, l’Access Bars ont connu leurs heures de gloire. Aujourd’hui, on parle de ThetaHealing ou de Human Design. Pourtant, aussi puissantes soient-elles, beaucoup de ces pratiques suivent les tendances sans réellement apporter de profondeur. Être projecteur, générateur ou manifesteur nous enferme encore dans des moules. L’injonction de devoir agir d’une certaine manière selon notre “type” peut nous limiter. Et suivre des rituels comme en ThetaHealing, bien qu’hyper beaux, ne va peut-être pas nous permettre d’aller au fond des choses. Nous ne sommes pas des quiches ou des gâteaux à rentrer dans des moules à cake !
Si l’on veut évoluer et grandir, il ne suffit pas de suivre des modes. La vraie transformation demande un travail sur soi, et surtout l’acceptation de son côté obscur. Sans cela, toutes ces pratiques ne sont que des pansements Mickey sur des plaies à la tronçonneuse. Parfois, avec une nouvelle méthode à la mode, on change nos pansements Mickey, peut-être avec l’image de la Petite Sirène, et on croit dur comme fer qu’on a passé un cap. Mais en réalité, la plaie reste pleine de sciure et de graisse, et nous continuons à faire comme si tout allait bien.
Le monde extérieur : moche, mais superficiel
Certes, vous allez me dire que le monde extérieur est moche avec ses guerres, ses profiteurs, ses politiques véreux qui continuent à être élus, ou encore les GAFA qui dictent leur loi. Les journalistes, devenus des perroquets d’histoires superficielles, oublient de mettre en avant ce qu’il y a de beau et d’altruiste. Pourtant, tout cela n’est qu’un décor extérieur. Même si nous nous sentons parfois atteints par cette mocheté, ce n’est pas notre côté obscur. Ce dernier réside en nous, dans nos blessures, nos souffrances, nos plaies. Et c’est précisément ce côté-là qu’il est important d’aller travailler pour avancer.
Accueillir l’ombre pour mieux la transformer
Plutôt que de refouler notre côté obscur, pourquoi ne pas l’accueillir ? Nos émotions, même négatives, sont des messagères. Elles viennent nous parler de nous. En les écoutant, en écoutant notre cœur, nous pouvons les comprendre et les transformer. La colère devient force d’action. La tristesse se transforme en empathie. C’est en intégrant nos ombres que nous découvrons notre véritable lumière, celle qui ne vacille pas à la première difficulté.
Le monde des Bisounours : une illusion dangereuse
Refuser d’accepter cette dualité, c’est tomber dans l’illusion d’un monde parfait. Le “monde des Bisounours”, où tout est lumière et bonheur, un monde où des licornes apportent des arcs-en-ciel de paillettes sur un plateau, et où une fée, d’un coup de baguette magique, nous débarrasse de notre côté obscur. Cela n’existe pas. Nous ne sommes pas des robots programmés pour être constamment heureux. Nous sommes des humains, faits de lumière et d’ombre. C’est en accueillant les deux que nous trouvons notre équilibre.
En conclusion
Le développement personnel doit aller au-delà des belles paroles et des modes passagères. Il s’agit de plonger dans notre obscurité, de l’accueillir pour mieux en ressortir, transformés. La vraie lumière se trouve là où nous acceptons toutes nos parts, même celles que nous préférerions ignorer. Comme dirait Yoda, “Que la force soit avec toi”. Car pour aller à la rencontre de notre côté obscur, il nous faut une véritable force intérieure et une envie de changement. C’est cette force qui nous permet de transformer l’ombre en lumière, et de trouver notre équilibre.
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