Oser être soi
S’oublier complètement en pensant que c’est normal. ça vous parle ? Oser être soi n’est pas un luxe, c’est vital. Toute femme devrait en être consciente.

Oser être soi, ça veut dire quoi ?
Vous connaissez le poids d’un sac à merdasses ? 18 000 kg de frustrations, colères, regrets… On le traîne en pensant que c’est normal. Jusqu’au jour où ça craque. Jusqu’au jour où vous réalisez que vous vous êtes complètement oubliée.
Alors pas se jeter la pierre hein, parce qu’on a appris à tout gérer, à s’oublier, à être la 5ᵉ roue du char. Mais il y a un moment où ça suffit. Où nous réalisons que la personne la plus importante de notre vie, c’est nous. Et du coup, cette phrase qui tourne en boucle : oser être soi ??? vient nous interpeller…
Alors affirmation certes : oser être soi… Oui mais encore ?


La 5ᵉ roue du char : quand s’oublier devient une habitude
Depuis petites, et souvent, cette génération « marche ou crève » dont je suis issue et dont je vous rebats les oreilles. Mais pas que, car je rencontre des jeunes femmes qui vivent la même chose. Nous avons appris à tout gérer, s’oublier car l’intendance prend le dessus, les autres dont nous pensons devoir nous occuper aussi.
Alors nous gérons : la maison, le boulot, les enfants, le ménage, les courses. Les aller-retour pour les activités des enfants, les copines qui se plaignent, les collègues aigries genre rascasses. Le poisson rouge, le chat, la caisse du chat…
Respirez ! Oui, nous gérons tout ça, et plus encore…Mais après tout ça, ben on est la 5ème roue du char. On s’occupera de nous quand on aura le temps… c’est à dire, jamais car le temps file trop vite.
Car il faut… on doit, c’est comme ça… Notre crocodile, ce mental des ruminations et pensées parasites, nous dit qu’il faut en chier. C’est ainsi, et puis là, au moins, tu vas pas vers de l’inconnu qui fait peur. Tu connais par cœur. Mais dans notre fort intérieur, on sent que ça le fait plus, qu’on est complètement à côté de la plaque.
Cela dit, comme nous l’avons bien appris, on fait comme si tout va bien. On nie ce malaise qui parfois nous fout du vague à l’âme. On reste bien sage, la tête dans le guidon. Même si parfois, notre corps nous sonne l’alarme avec une entorse, une fracture ou une maladie plus grave.

Quand le vide oblige à se retrouver
Puis un jour, un tremblement de terre dans notre vie. Un deuil, une rupture. Un enfant qui claque la porte en nous traitant de mauvaise mère, ou d’autres choses tout aussi sympathiques.
Et là, on se demande : mais pourquoi moi ? Qu’est ce que j’ai fait pour moi ? Doucement, ou brusquement, on prend conscience qu’on s’est oubliée. Complètement, qu’en fait, on fait presque tout sans âme.
Seulement il est important de se rendre à l’évidence, en constatant qu’on se retrouve devant un grand vide ? Un abysse où nous sommes descendues petit à petit sans rien faire pour nous. Juste, on a bien rempli notre sac à merdasses de frustrations, colères, contrariétés et autres joyeusetés. Pour faire plaisir, être aimée et on se le traine comme un boulet de 18000 kg en pensant que c’est normal hein.
A ce moment là, on prend conscience que la personne la plus importante de notre vie, c’est nous. Que s’occuper de soi est primordial.
On prend conscience du regard des autres qui pèse lourd, et auquel on donne tellement d’importance que ça nous bouffe.
Nous avons fait tellement de choses dans notre vie que nous n’avons pas valorisées car « c’était facile ou bien normal ».
Nos rêves se sont envolés car nous ne leur avons pas donné la possibilité de se réaliser en voulant, faciliter les rêves des autres.
Alors, à quel moment on s’arrête ?
Car la question se pose ? Allons-nous continuer comme nous avons appris ? Ou profiter de ce chamboulement intense pour oser être soi ?



Le moment de se choisir enfin
Oui c’est possible autrement. Il est possible de se prioriser, de se sentir belle de l’intérieur, de se réinventer. Il est important de comprendre que s’occuper de soi n’est pas égoïste, mais vital. D’ailleurs Lise Bourbeau dit : «être égoïste c’est demander à l’autre de nourrir nos propres besoins».
Donc en clair, si nous nourrissons nos besoins, ça n’est pas de l’égoïsme. Et lorsqu’une personne vous traite d’égoïste, c’est que vous ne répondez pas à ses attentes. En nourrissant nos vrais besoins, nous redevenons vivantes, vibrantes.
Bon vous allez me dire, encore faut il les connaître ses besoins ? Et vous n’aurez pas tort. Car notre éducation nous a inculqué le fait de répondre aux attentes des autres. De tenter de nourrir les besoins des autres. Ce qui soit dit en passant n’est pas possible. Chacun est unique et donc à ses propres besoins.
Exemple : si vous avez un besoin profond de reconnaissance et que votre moitié a un besoin de sécurité. Vous allez vous échiner à lui apporter de la reconnaissance. Quand lui s’échinera à vous apporter de la sécurité. Alors je n’ai pas dit que ça ne nourrirait pas une partie de vos besoins, mais pas le besoin profond.
C’est là que l’accompagnement prend toute sa mesure. Aller gratter toute seule dans sa boue, ça n’est pas simple. Je sais de quoi je parle pour l’avoir vécu. Voir ce qui se joue avec notre crocodile, comprendre nos blessures. Accepter que nos émotions puissent nous déborder est une gageure si on le fait seule. C’est comme si vous étiez dans l’œil du cyclone. Vous ne voyez pas la tempête autour. Limite, vous êtes protégée. Mais la personne en face voit ce qui se joue. Elle pointe le doigt là où les prises de conscience peuvent se faire.
Apprendre à vider son sac à merdasse au lieu de le remplir. Bien noter tout de même que nous le remplissons parfois sans nous en rendre compte. Une phrase, un mot que nous prenons de façon personnelle et pouf. Pouvoir dire à son crocodile qu’on l’entend mais qu’on va faire autrement. S’ouvrir de nouveau chemin en comprenant également comment fonctionnent les autres afin de ne plus faire une affaire personnelle de tout ce qui nous arrive.

Conclusion : Traverser le vide et renaître : c’est possible
On peut se prioriser sans culpabilité. On peut se retrouver. C’est là que j’interviens : accompagner, former, ouvrir le chemin. Parce que traverser le vide et en ressortir plus vivante, c’est possible.
Je le sais, je l’ai traversé.
Aujourd’hui, j’accompagne celles qui veulent enfin se choisir. Je forme également pour que chacune retrouve confiance et légèreté. Parce que, oui, vous le valez bien
Oser être soi, ce n’est pas un luxe. C’est une urgence. Vous avez envie d’aller gratter votre boue pour faire fleurir votre lotus. Je suis là pour vous, n’hésitez pas.