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Soin de soi ou fuite intérieure ?

Le soin de soi est-il un acte profond ou une façade bien-être ? Quand les paillettes ne suffisent plus, il est temps de gratter sous la surface.


Une question se pose et mérite qu’on s’y arrête. Soin de soi ou fuite intérieure ? De la surface à la profondeur, il n’y a qu’un pas. Celui qui fait tomber le masque.

Car il faut bien le noter, la mode est au développement personnel et au soin de soi. Aujourd’hui, tout le monde doit « prendre soin de soi », limite une obligation hein. C’est comme tout le monde doit « lâcher-prise » ou être « aligné ». Mais de quoi parle-t-on, exactement ? C’est quoi ces grands mots qui se vident de leur vrai sens.

Quand on parle de soin de soi, est-ce un soin profond et libérateur, ou juste un ravalement de façade pour éviter de plonger dans le réel ? Le corps, lui, ne ment jamais. Il sait quand on l’écoute vraiment… et quand on le décore pour faire semblant.

C’est devenu un réflexe : une bougie, un bain chaud, un encens, une huile essentielle voire un mantra doudou… et hop, on coche la case « je prends soin de moi ». Mais que soigne-t-on vraiment ? L’image ? Le besoin de contrôle ? Ou une angoisse plus profonde qu’on maquille avec des routines Instagramables ?

Se chouchouter, c’est bien. Mais parfois, quand c’est trop superficiel, c’est aussi fuir, non ? Parce qu’à bien y regarder, il y en a qui enlèvent deux feuilles mortes sur leur étang perso et qui se disent « je vais bien, tout va bien !! »… « z’avez la ref ? non, tant pis…

Mais en dessous, l’eau est trouble. Il y a des débris, de la vase. Des non-dits, des peurs rentrées, des failles soigneusement camouflées sous les paillettes du bien-être à la mode.

Ce titre : Soin de soi ou fuite intérieure ? C’est aussi pour faire prendre conscience que l’illusion du contrôle par l’extérieur rassure. Mais également qu’elle éloigne. Elle empêche de sentir, de descendre, de transformer.

J’ai connu une personne comme ça. Elle allait toutes les semaines chez le coiffeur, l’esthéticienne et c’est ok. La seule fois où elle est venue se faire masser dans mon espace, elle n’y a plus jamais mis les pieds. Elle n’était pas prête à aller dans sa profondeur. Ça lui a fait peur. Elle me l’a avoué : tu sais Mumu, tes massages sont pas pour moi. Peut-être qu’elle se forçait juste à tenir un train de vie confortable, malgré les tempêtes qui déchiraient sa vie.

Elle n’a pas été la seule. Car que ça soit dans les massages, les formations ou les accompagnements, j’applique cette neutralité qui permet aux personnes d’aller chercher, même cinq secondes, leur vraie elles.

Ce qui n’est pas facile, lorsque l’on est de cette génération « marche ou crève ». Oui je vous en rebats peut être les oreilles, mais regardons les choses en face. Elle a créé des schémas toxiques. Des croyances, qu’on doit tenir à tout prix, en carrant les épaules et en serrant les dents. En souriant des lèvres mais pas des yeux et en assumant.

Et puis un jour… crack. Ce jour où, sur le futon ou en séance d’accompagnement zoom, une cliente s’effondre sans prévenir. Pas à cause d’un geste ou d’un mot de trop. Mais parce que l’armure s’est craquelée pour exploser. Parce que, sous le vernis, il y avait un chaos silencieux, ancré depuis des lustres.

Et c’est là que tout se joue.

Vers qui se tourner dans tout ce fatras de coach, thérapeutes et autres personnes dans le développement personnel qui promettent des miracles avec leur formule deux en un ? Des vendeurs de Bullshit… faut dire les choses comme elles sont, hein. Pas se foutre des peaux de sauc devant les yeux.

Y’a pas mal de gens — très propres sur eux et avec de belles intentions notez — qui vendent des pansements en paillettes sur des plaies béantes. Des promesses de guérison rapide, en trois étapes, avec un PDF en bonus et un mug « Tu es lumière ». Mais soyons clairs, la merde reste la merde, même si nous mettons de l’encens autour.

Bon faut bien le dire qu’il y an a des, qui eux, ont senti le filon et veulent juste s’en mettre plein les fouilles en utilisant la souffrance des personnes qui viennent à eux.

Mais au-delà de ça, ce n’est pas une huile essentielle qui va régler un trauma, ni un mantra collé sur le frigo qui va apaiser votre peur de l’abandon, ou la colère qui vous crame.

Faut arrêter de croire qu’on peut se reconstruire à coup de citations Pinterest et de réels TikTok sur fond de piano larmoyant.

Le vrai accompagnement, il pique. Il remue. Il fait descendre dans notre vase intérieure.

Et il ne se vend pas en promo jusqu’à dimanche minuit avec un « accès VIP à ton âme ». C’est pas une idée de génie de chez GIFI.

🔴 Parce que tant qu’on ne descend pas avec sa pelle — ou son bon vieux Caterpillar jaune 🛠 —, gratter et curer le fond, ben la plaie reste ouverte. Pleine de débris, d’échardes, de vieilles cicatrices à vif. C’est là, au fond, qu’on trouve la graine. Celle qui attend. Silencieuse. Qu’on la dégage de la vase pour pouvoir enfin fleurir en lotus.🪷

Et si on s’occupait de notre dedans, avec la même constance qu’on critique le voisin ou la collègue ? Ou qu’on hydrate notre peau ? Juste pour voir si la lumière y resterait plus longtemps…

Oui, ça demande du courage. De l’honnêteté brute. Mais au fond, c’est ça la vraie puissance non ?

Finalement, la vraie question reste : Soin de soi ou fuite intérieure ? De la surface à la profondeur, vous seul.e pouvez choisir  avant d’allumer la bougie parfumée.

Car vous, vous préférez rester à la surface ? Ou vous vous sentez prêt.e à gratter pour de vrai en profondeur ?

Et si vous osiez le premier pas, c’est celui qui est le plus difficile hein on est d’accord. Mais c’est celui qui vous mène vers vous. Si besoin je vous prête mes outils et je vous guide, mais c’est vous quoi voyez !!

Des questions, des commentaires, n’hésitez pas à me contacter, ça me fera plaisir d’échanger avec vous sur ce sujet, ou un autre hein, c’est ok pour moi.