Que les festivités commencent !
Que les festivités commencent ! De Noël au Noël suivant, le cycle infernal entre dinde, crêpes, chocolat, Beaujolais, raclette : bref la grande bouffe.
Et avec les festivités qui commencent, bien sûr c’est le cycle infernal de la grande bouffe, qui revient chaque année. Décembre arrive avec son lot de traditions. On installe le sapin, on sort les guirlandes, voire on illumine son jardin façon « EDF est mon ami ». On prévoit les cadeaux, c’est le rush dans les magasins.
Et puis, Mariah Carey débarque avec ses tubes éternels pour officiellement lancer la saison (oui, c’est apparemment sa mission dans la vie). Désolée pour ceux qui la kiffent. Sans oublier les films de Noël dégoulinants de bons sentiments, de paillettes et de larmes à l’œil.
Le « Père Noël est une ordure », qui passe tous les ans depuis 42 ans (si si je vous assure), et dont on connait les répliques cultes par cœur.
Mais soyons honnêtes : derrière cette « féérie » de lumières, il y a surtout… un marathon culinaire sans fin. La grande bouffe peut commencer.
Noël : magie ou migraine…
Tout commence avec Noël. Les plateaux de fruits de mer, la dinde farcie, le foie gras, la bûche glacée qui « fond dans la bouche ». Tu vas voir elle est légère, ça passe crème. Pourtant elle est de trop et nous plombe. Rien qu’à y penser, l’estomac crie déjà au secours. Mais on est poli, c’est les fêtes, c’est exceptionnel, alors on la mange.
Pour certains, c’est magique : des tablées parfaites, des cadeaux bien emballés, et ce fameux « esprit de Noël ».
Pour d’autres, c’est un véritable cauchemar : organisation stressante, querelles familiales et pression de tout réussir… même quand on n’en a pas envie.
Et que dire de ceux qui passent Noël seuls ?
C’est un choix assumé pour certains. Ils préfèrent la solitude ou s’évadent loin du tumulte des fêtes. Parfois en voyage, pour éviter cette grande bouffe et cet « esprit de Noël » qu’ils trouvent surfait.
Par contre, pour d’autres, c’est une réalité moins joyeuse, subie plutôt que choisie. Et là, difficile de ne pas ressentir une pointe de tristesse : un désintérêt des proches, des liens distendus, ou simplement une vie où l’on a peu semé de relations authentiques.
Pourtant, qui sait ? Même dans cette solitude, il peut y avoir un espace pour se retrouver avec soi-même… ou peut-être pour réinventer ce que Noël pourrait être.
Enfin bref, du coup, dès que le dernier bout de bûche avalé (parce qu’on ne jette pas, quand même c’est trop bon), on jure ses grands dieux : « Je fais une diète ! »
Jour de l’An : bulles, cuites et résolutions…
Diète qui ne dure pas longtemps, car après Noël, place au Nouvel An. Là encore les petits plats dans les grands. Ça doit être festif puisqu’on quitte cette année de M….. Et que la nouvelle va être, du moins on l’espère, bien mieux,voire fantastique.
On trinque, on danse, et on annonce fièrement nos bonnes résolutions : « Je vais manger sainement », « Je reprends le sport », « J’arrête de râler. »
Et bien sûr : « Je me mets au régime… »
Résolutions qui ne survivent pas plus loin que le 6 janvier. Notamment celles des régimes … Peut-être que les autres durent un peu plus… mais pas certaine…
On balance nos résolutions comme des confettis : « Cette année, je fais du yoga tous les jours. » Mais deux jours plus tard, on est déjà affalé devant Netflix avec un reste de foie gras.
Janvier : galettes et contradictions…
Et pourquoi ? Parce que la galette des rois nous attend déjà. Présente sur les étals depuis fin décembre, elle nous fait de l’œil. Et malgré le fait qu’on ait dit que : non merci je me suis gavée comme une oie pour les fêtes. Ben « Juste une part pour la fève ».
Mais deux parts plus tard, zut, la galette, c’est le piège parfait. Mais c’est tellement bon faut dire. Et puis on ne fête pas les rois tous les jours hein. Mais là, stop, j’arrête car j’ai vraiment trop bouffé. La balance commence à hurler, l’aiguille accuse 12 kg de plus. Il faut que je fasse quelque chose.
Et puis, c’est la compétition : qui aura la fève ? Sauf que voilà, on se retrouve à la « revanche » avec une deuxième galette parce que tonton Roger râlait qu’il n’a pas eu sa part…
Mais ça n’est pas fini ! Le cycle continue…
Février arrive avec ses bugnes : bon, certes, c’est un peu gras. Mais la Chandeleur sauve l’honneur : les crêpes, c’est léger, donc on peut en manger deux… ou trois. Zut j’en suis à ma cinquième. Rhooo mais c’est juste un petit écart car j’ai réussi à perdre 3 kg, et puis après stop.
Le régime pamplemousse-œuf dur s’impose (pendant trois semaines). Purée trop fière, j’ai perdu la moitié des kilos pris pour les fêtes. Pour cet été, rentrer dans mon maillot de bain sera de la rigolade.
Oui mais Pâques débarque avec ses chocolats en avalanche. Car tout le monde sait bien que Pâques on peut pas rater ça. C’est tellement mignon les enfants qui cherchent les œufs dans le jardin. Oh zut le petit n’aime pas le chocolat, je me dévoue donc. « Je commencerais un autre régime après », pas me stresser pour ça.
Et puis le chocolat c’est un légume quand on y pense. De la fève de cacao, le cacaotier c’est un arbre, donc le cacao un végétal bien sûr. Et la betterave aussi c’est un légume non !! Chouette alors, pourquoi se priver puisque le chocolat est un légume. Et on continue la grande bouffe.
Mais après Pâques ? On est en mai et c’est reparti pour les communions, les mariages et puis les barbecues.
La vérité, c’est qu’on est pris dans un cycle où chaque occasion devient une excuse pour manger encore plus, toujours trop. Tout en râlant que pfff mais on a trop mangé tu trouves pas ? Ce soir c’est thé vert et soupe ? Ou melon, c’est bien ça le melon, c’est frais et ça fait pas grossir.
Pensez-vous que ça s’arrête là… Pas du tout…
Après les barbecues estivaux, on pourrait se calmer, mais non… Septembre arrive avec ses vendanges, et on commence doucement : un raisin par-ci, un vin nouveau par-là, accompagné d’un plateau de charcuterie et de fromage « pour le plaisir ». En octobre, on monte d’un cran avec la fête de la bière : chopes levées, bretzels et saucisses grillées pour se dire que, finalement, l’automne, ça a du bon.
Et novembre, c’est le grand plongeon dans les plats « très légers ». Pot-au-feu, tartiflette et raclette font leur entrée triomphale. Sans oublier le fameux Beaujolais nouveau, toujours vendu comme une merveille, présenté comme « gouleyant », avec son goût d’éternelle framboise, myrtille ou groseille, lié à la banane !!! Et qui, soyons honnêtes, fait grimacer même les plus courageux à la deuxième gorgée. Mais hé, il faut bien sacrifier son palais sur l’autel de la tradition, non ? Alors on trinque, on picole, et on se prépare déjà pour le retour de Noël. Et du cycle infernal. C’est reparti !
Mais… pourquoi on fait ça ?
Est-ce par habitude, par pression sociale, ou simplement parce qu’on n’a jamais osé faire autrement ? Peut-être aussi parce qu’on aime ça : la grande bouffe, les moments partagés, les rires autour de la table, et parfois… lever un verre ou deux (ou trois). Avouez, entre les plats « très légers » de novembre et le Beaujolais « acidulé » qui nous fait plisser les yeux et crame l’œsophage, on finit par se dire : « Bon, allez, juste cette fois… ». Et c’est comme ça que l’on pense à Noël… et qu’on boucle l’année…
Parce qu’au fond, chaque bouchée, chaque toast, chaque plat mijoté est une excuse pour célébrer, se réchauffer, ou juste… se laisser aller. Mais si tout ça nous fait rire sur le moment, est-ce qu’on ne finirait pas par pleurer un peu sur la balance ? Comme disait la chanson de Carlos quand j’étais gamine : « On est foutus, on mange trop. »
Conclusion : Et vous, que choisissez-vous ?
Nous le savons, la grande bouffe fait partie des traditions. Quand résonne : « Que les festivités commencent », nous plongeons tête la première dans ce cycle infernal. On picole, on se régale, on râle parce qu’on a trop mangé, on rit, on pleure, on partage… et parfois, on se force aussi. Parce qu’après tout, ça se fait pas de gâcher la fête, hein ?
Mais si cette année, au lieu de répéter les mêmes schémas – de Noël jusqu’à Noël prochain et tout recommencer – vous décidiez de faire différemment ? De dire :
• Non à la surenchère.
• Oui à des moments plus simples, plus vrais.
• Oui à ce qui vous fait plaisir, sans pression ni culpabilité.
• Non au Beaujolais (car ça arrache la gorge et ça fait des trous dans l’estomac hihihi).
Parce qu’au fond, la magie des fêtes, c’est un savant mélange : ce qu’il y a dans l’assiette (ou dans le verre !), les rires autour de la table, et ces moments imparfaits mais précieux qu’on partage avec ceux qu’on aime.
Alors, cette année, que choisissez-vous ?
Un cycle sans fin de marathons culinaires (et liquides), ou un retour à l’essentiel ? Ou bien vous assumez fièrement la grande bouffe et déclarez, tel Sire Godefroy dans Les Visiteurs : « Ces amuses-bouches m’ont mis en appétit… où sont les poulardes ?! »
Spoiler : même si vous optez pour le retour à l’essentiel, il y aura toujours une crêpe ou un bretzel pour vous faire de l’œil… parce que, bon, on ne se refait pas !
Et puis, comme dit Karadoc dans Kaamelott : « Le gras, c’est la vie. »
Des questions, un commentaire, contactez-moi