Quand êtes-vous authentique ?
Quand êtes-vous authentique ? Explorez les facettes de l’authenticité dans la vie quotidienne et sur les réseaux sociaux.
Êtes-vous vraiment authentique ? Et si non, quand l’êtes-vous ? Parce que l’authenticité, parlons-en… ce mot qu’on entend à toutes les sauces aujourd’hui. Mais qu’est-ce que ça veut vraiment dire, être authentique ? Quand on va chez son boucher, est-ce qu’on est le même qu’avec ses potes, ou sur les réseaux ? Pas si sûr. Dans cette actualité et celle de la semaine prochaine, nous parlerons de ces multi-facettes qui, parfois, sont vraiment authentiques, mais souvent pas du tout.
Entre authenticité et pudeur
Moi, je viens de cette génération “marche ou crève”. Celle où l’on serre les dents. Celle où l’on dit que tout va bien, même si on est dans la merde jusqu’au cou. Cette génération qui a appris, avec celle avant elle, que l’on n’étale pas sa vie. On a de la pudeur. Alors, on se débrouille, on gère, on assume, toute seule comme une grande, avec le sourire – même factice.
Dans ces générations-là, nous n’avons pas appris à écouter nos émotions, nos blessures. Nous avons cette retenue : si jamais nous avons des émotions, nous les vivons cachées. Cela ne regarde personne, sauf nous. Alors, quand je vois des “Calimero” s’étaler sur les réseaux, je reste un peu pantoise. Cette pudeur, moi je l’ai. J’ai pas besoin de m’étaler.
Et pourtant, j’ai vécu des moments difficiles, comme tout le monde. Alors oui, je mettais un masque pour dire que tout va bien, et pour le coup, je n’étais pas authentique dans ce sourire factice. Je l’étais chez moi, en versant mes larmes sans retenue, mais pas devant tout le monde.
Oser ou ne pas oser exprimer ses émotions ?
Certaines personnes n’osent pas parler de leurs émotions, en particulier de leur tristesse, sur les réseaux. Pourquoi ? Par peur d’être jugées, de paraître faibles, ou même de gêner les autres. Dans un monde où tout semble parfait en ligne, parler de ses difficultés peut sembler déplacé.
Mais est-ce vraiment un manque d’authenticité de ne pas partager sa tristesse ? Ou est-ce simplement une forme de pudeur, cette même pudeur qui, dans certaines générations, nous a appris à gérer nos émotions en silence ? Est-ce qu’oser se montrer vulnérable en ligne, c’est être authentique, ou est-ce qu’il faut d’abord passer par un processus intérieur avant de s’exposer ?
Qu’est-ce qui a vraiment changé ?
Mais au fond, est-ce que ce n’est pas une question d’époque, de mentalité ? Aujourd’hui, on parle de tout, et surtout de soi, en public. On partage des photos de son assiette, des moments anodins, et parfois même des émotions brutes. Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui pousse à tout mettre sur les réseaux ? Est-ce pour faire le buzz ? Chercher la reconnaissance, l’approbation des autres ? Peut-être que tout cela renvoie à un besoin plus profond : celui de validation extérieure. Pourtant, cette reconnaissance, on devrait l’apporter nous-mêmes, non ?
La vraie question est : est-on vraiment authentique en exposant tout ça ? Ou est-ce qu’on s’éloigne de qui on est vraiment en cherchant à plaire, à obtenir des “likes”, à capter l’attention ? Il y a une différence entre vivre ses émotions et les étaler comme un paquet mal ficelé.
Ne pas nier nos émotions
Il est clair que les générations de nos parents, grands-parents et cette génération “marche ou crève” ne savaient pas gérer leurs émotions. Elles les niaient la plupart du temps, ou se disaient que c’était ainsi et gardaient leur tristesse toute leur vie. Alors oui, avec l’avènement du développement personnel, on vit ses émotions, on les comprend, on voit ce qu’il y a derrière. Mais faut-il vraiment tout déballer sur les réseaux ? N’est-ce pas plus juste d’attendre d’avoir traversé cette mauvaise passe avant de partager, pour encourager les autres avec un message de résilience ?
Parce qu’on peut dire aux autres : “Si j’y suis arrivée, vous le pouvez aussi !” Et là, on est dans l’authenticité, pas dans la plainte de Calimero en quête de sauveurs.
Et puis, ces fameux commentaires sur les réseaux, parlons-en. Pourquoi certains laissent-ils des messages moches, agressifs ? Est-ce qu’ils se sentent mieux en jugeant les autres ? Ou bien est-ce juste pour se défouler, derrière leur écran ? Cela en dit long sur la manière dont on interagit en ligne. Derrière un clavier, on oublie parfois qu’il y a un être humain de l’autre côté.
Conclusion
Alors, et vous, pensez-vous être authentique ? Chez le boucher, avec vos amis… ou sur les réseaux ?
De quelle génération êtes-vous ? Avez-vous besoin de l’aval des autres pour vivre vos émotions ou préférez-vous les vivre intérieurement et les dépasser ? Ou peut-être faites-vous partie de ceux qui n’osent pas partager par peur du jugement ?
Et vous, comment gérez-vous vos émotions aujourd’hui ? Vous reconnaissez-vous dans cette pudeur, ou osez-vous vous montrer vulnérable en ligne ?
Si cette question vous intrigue, ne manquez pas la prochaine actualité. Nous explorerons l’authenticité sur les réseaux sociaux : est-elle sincère ou une simple quête de reconnaissance ? À la semaine prochaine pour en discuter !
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