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Parlez-moi de moi !!

Parlez-moi de moi !! Y a que ça qui m’intéresse !! Ça vous parle ça ? peut être un égo gonflé à bloc, ou des blessures/besoins à reconnaitre ??


reconnexion

«Parlez-moi d’moi, y a que ça qui m’intéresse …..». Ça vous dit quelque chose cette chanson ? Moi oui, c’est ma grande tante qui nous chantait ça quand, enfants, nous faisions nos grenouilles à grande bouche avec ma cousine. Elle se moquait gentiment de nous parce qu’on jouait déjà au « parlez-moi d’moi ».

Fin décembre, à force de scroller les bilans 2024 des uns et des autres, j’ai repensé à cette chanson. Tous ces posts remplis de réussites et de galères de l’année avec les perspectives de l’année à venir, m’ont arraché la rétine. Et je me suis posé cette question : pourquoi ce besoin de tout partager, tout déballer ?

Au fond, ce qui intéresse vraiment les gens ? Depuis mon enfance, j’ai cette capacité d’écoute. Cette capacité d’écoute m’a toujours accompagnée. Je me suis souvent tue pour écouter. Je me suis aperçue que qui intéresse le plus les gens.  C’est : Eux…. A force, j’en ai fait mon métier. Car oui, les gens ont besoin de parler d’eux. Ils ont un immense besoin d’écoute, même s’ils n’en sont pas toujours conscients.

Un besoin très fort

Avez-vous remarqué comme ce besoin de tout partager, tout déballer est omniprésent ? Notre vie, nos réussites, nos galères… comme si c’était LA chose que tout le monde attendait. Euh alors en fait je vous le dis : c’est pas le cas.

Votre vie c’est votre vie, la nôtre, ben c’est la nôtre et on s’en bat les couettes de la vie des autres à vrai dire. Car si vous avez remarqué aussi, dès qu’on tente de parler de soi, on entend : ah c’est comme moi… et hop la conversation dévie sur celui ou celle qui a dit cette phrase. Et lasse de tenter de parler, notamment si nous sommes une petite souris, on se tait.

Mais pourquoi on fait ça, alors ? Pourquoi ce besoin d’être au centre des conversations, de raconter sa life sur les réseaux ? De prendre son assiette en photo pour montrer ce qu’on mange, mais surtout qu’on est au resto et qu’on a une vie intéressante !!!  

Parce qu’au fond, qu’y a-t-il derrière ces partages ? A vrai dire, très souvent un besoin qu’on ne nourrit pas nous même. Un besoin de reconnaissance ? Une blessure qui se cache derrière ? Rejet, abandon, humiliation… « Salut Lise Bourbeau » !!). Et plutôt que d’aller fouiller là où ça fait mal, on cherche à l’extérieur des “bravo” pour remplir ce vide. Mais soyons honnêtes, ça marche jamais vraiment. Ça ne permet, une fois de plus, que de remplir notre sac à merdasse.

Et si on écoutait notre corps ?

Et si, au lieu de chercher des validations extérieures, on s’écoutait ? Si on tendait l’oreille à ce que notre corps nous dit ? Parce que lui, il sait. Quand ça coince, il réagit direct. Il emmagasine nos blessures, nos peurs, nos non-dits, et il les ressort.

Bim, au moment où on s’y attend le moins. C’est fascinant comme notre corps peut devenir un véritable messager. Il ne ment jamais. Il garde tout en mémoire, chaque douleur, chaque émotion, chaque blocage. Et à force de ne pas l’écouter, on finit par s’épuiser. Il sait que derrière chaque émotion refoulée, il y a un besoin oublié.

Nous avons appris à ne pas l’écouter ce corps. Nous avons appris aussi à refouler nos émotions dans notre sac à merdasse. De ce fait, quand notre corps nous parle ou qu’une émotion arrive à la surface…

Gloups… on la fourre sous le tapis et on fait comme si. On sent que ça chafouine, alors on accuse l’autre. Ouh le pas gentil qui nous juge, nous critique, nous harcèle. C’est de sa faute si… Ben évidemment c’est bien plus facile de dire que l’autre… Mais parfois, écouter son corps, c’est comme plonger dans un lac inconnu : ça peut faire peur. Et au fond de ce lac, se cache souvent un crocodile…

Le toucher juste

Le crocodile et le lac intérieur

Imaginez que vous avez un lac intérieur. L’eau est calme mais sombre. Si vous voulez vous baigner dans le lac, il y a un crocodile à l’affut, caché dans les roseaux. Ben oui toujours lui. Votre crocodile intérieur à qui vous donner à bouffer des pleins troupeaux de peurs, de croyances et d’angoisses. C’est lui le patron tellement vous lui avez laissé prendre toute la place. Il vous emmène, tel son homologue des marigots dans les profondeurs vaseuses. Dans votre boue intérieure.

Mais imaginez que lorsque vous allez vous baignez cette fois, un rayon de soleil se pose sur votre tête. Qu’il vous accompagne, tout du long de votre descente dans l’eau pour vous éclairer ? Que ce rayon vous suive jusqu’au plus profond de votre lac intérieur. Qu’il arrive là où naissent les lotus dans les lacs naturels. Que vous apportiez cette lumière qui fasse germer un voire plusieurs lotus. Et que tels les lotus de la nature, ils remontent à la surface et viennent éclore à la surface de votre lac ? Qu’est ce que ça vous fait là rien que d’y penser ?

Reconnaître puis nourrir ses besoins

Vous allez me dire, oh mais c’est pas facile d’aller gratter là bas dedans. Et puis le crocodile me fait peur. Et puis je suis pas capable. Et puis j’ai pas appris… Et c’est vrai nous n’avons pas appris. Mais rien n’est impossible, nous pouvons apprendre. D’autres l’ont fait avant vous, d’autres le feront après. Nous avons en nous des ressources insoupçonnées, même si nous ne les voyons pas toujours.

Nous n’avons pas appris à reconnaître puis nourrir nos besoins. Pour la simple et bonne raison, que nous tentons de nourrir ceux des autres. Il est bien évident que si vous avez besoin de sécurité et votre partenaire de reconnaissance. Il y a hic… Vous voudrez lui apporter de la sécurité et ferez tout pour. En tombant carrément à côté de la plaque. Et de son côté, il vous apportera de la reconnaissance certes. En se vautrant dans la vase, puisque vous avez besoin de sécurité en priorité.

l'engagement

S’autoriser à demander de l’aide

Il existe des solutions pour nourrir nos besoins. Parfois, juste tendre une main, se laisser accompagner, ça peut changer la donne. Un dénouement corporel, une reconnexion à soi, et tout peut devenir plus clair. Parce que nourrir nos besoins, ce n’est pas attendre que quelqu’un d’autre le fasse pour nous. C’est un choix. Une décision de reprendre les rênes de notre bien-être. Alors pourquoi-pas commencer dès aujourd’hui ?

Imaginez un instant : vous osez prendre ce temps pour vous. Pour écouter ce que votre corps essaie de vous dire. Vous découvrez des pistes que vous n’auriez jamais envisagées. Vous débloquez des tensions. Vous libérez des émotions enfouies, et, petit à petit, vous retrouvez une sérénité que vous pensiez perdue. Ce n’est pas une utopie, c’est une réalité que j’ai vue chez ceux que j’accompagne.

Conclusion : Oser aller gratter la boue intérieure

Nous parlons à tort et à travers. Mais que cherchons-nous à cacher ? La petite chanson : parlez moi d’moi…résonne peut-être en vous aussi. Elle nous invite à regarder ce qui nous chafouine avant d’accuser l’autre de tous nos maux.

Aller voir de quoi nous avons réellement besoin et nourrir ce besoin, comme nous mettons de l’engrais à nos plantes préférées. Écouter notre corps qui nous parle et sait nous dire, si nous allons chercher la symbolique, pour nous réaligner. Croire qu’il est possible de nous prioriser, même si nous sommes de cette génération «marche ou crève» qui a appris avant tout à se sacrifier… Osons aller gratter dans notre boue intérieure, nous le valons bien ?

Et vous, vous avez pensé à ce dont vous avez vraiment besoin ? Et si 2025 était l’année où vous osiez gratter votre boue intérieure ? Où vous décidiez de nourrir vos vrais besoins, ceux qui vous réalignent vraiment ?. Moi, je suis là si vous voulez en parler. Prenez soin de vous.

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