L’herbe est elle vraiment plus verte ailleurs ?
L’herbe est elle vraiment plus verte ailleurs ? Ou sommes nous tellement dans l’illusion que l’on ne voit pas notre propre jardin ?
Pourquoi se demander tout le temps si l’herbe est plus verte ailleurs ? Pourquoi ne sommes nous pas capables de voir ce qui est top dans notre vie et pourquoi avoir des suppositions sur ce que vivent les autres ?
L’herbe parait toujours plus verte ailleurs, mais est-ce bien la réalité ?
Nous avons toujours l’impression que les autres ont des vies plus cool, des jardins plus beaux, des maisons au top, des enfants hyper sages et doués, un super boulot !!!
Nous faisons des tas de suppositions sur leur couple, leurs parents, leurs amis, leurs collègues mais est-ce vraiment la réalité ?
Si nous pouvions les voir dans leur intimité, ne verrions nous pas une autre version des choses ?
Est-ce qu’ils n’ont pas, comme nous d’ailleurs, des masques en permanence ? Montrent ils vraiment leur mal être ? Parlent ils de leurs souffrances ?
Nous avons tous de multiples facettes et afficher un sourire de convenance ne veut pas dire que tout va bien. Faire comme si tout va bien, n’est il pas une façon de mettre entre parenthèse, pendant le temps que dure le moment partagé, la difficulté vécue ?
Et si tout n’était qu’illusion ?
A l’heure de toutes les connexions possibles, nous voyons, notamment sur les réseaux sociaux, des personnes exposant leur vie de rêve !!!
Mais là encore, est ce vraiment la réalité des choses ? Les personnes en question ne se créent elles pas cette vie de rêve pour masquer ce qui se passe vraiment dans leur quotidien ?
S’illusionner soi même, se montrer sous une facette qui nous fait sortir de notre « médiocrité supposée ». Être sous les feux de la rampe par écran interposé et penser que c’est la « vraie vie ».
J’ai vu un reportage dernièrement sur une jeune femme qui voyageait et montrait son périple, avec des images à couper le souffle, une histoire d’amour visiblement transcendante…. Et puis, le verso de l’histoire était tout autre. Elle était battue par son compagnon, et ce périple était un calvaire. Elle en est morte…. et pourtant, tout le monde l’enviait et voulait être comme elle …
Il est bien évident que je ne dis pas qu’il ne faut pas de réseaux sociaux. Ils nous permettent aussi de rencontrer des personnes dans le monde entier, d’avoir des opportunités que nous ne pourrions avoir sans eux.
Mais peut être est il intéressant de voir que, comme dans le quotidien, au boulot avec nos collègues, ils nous permettent encore plus, si on le désire, de nous leurrer, tout en leurrant les autres.
Et si notre herbe était plus verte qu’on ne le pense ?
Parfois, nous avons besoin, pour ne pas trop souffrir de ce que l’on vit, de faire semblant. De nous inventer une vie autre que celle que l’on vit, et c’est ok lorsque l’on met tout en œuvre le temps d’arriver à trouver une solution.
Sourire au boulot pour ne pas embêter nos collègues avec nos problèmes…. Dire que « ça va », même si ça n’est pas le cas… peut nous permettre, pour un temps donné de faire une pause avec notre souffrance, de prendre de la distance.
Mais parler de nos problèmes avec une amie, une professionnelle peut permettre d’aller plus vite dans le processus de prise de conscience ou de reconstruction.
Prendre conscience aussi de ce que l’on possède, des progrès réalisés, de notre évolution vers notre authenticité, des soutiens de notre entourage.
Souvent nous ne savons pas nous réjouir de petits riens, nous voyons ce que les autres ont, ou que nous supposons qu’ils ont, sans regarder nos richesses propres. Un fou rire partagé, un coucher ou un lever de soleil, un papillon qui vient se poser sur notre main…. la vie est belle, mais nous ne savons pas le voir car nous regardons le jardin des autres.
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