Les boulets émotionnels
Les boulets émotionnels alourdissent votre quotidien : Marcel, la collègue jalouse, la belle-doche intrusive… Quelques suggestions pour s’en libérer !
On parle souvent de la charge mentale des femmes, de leurs to-do lists sans fin. Comme dans l’actualité du vendredi de la semaine dernière où je rends hommage aux fées invisibles. Mais soyons honnêtes, cette charge ne vient pas uniquement des tâches à faire… Elle est souvent alourdie par des ‘boulets émotionnels’.
Vous savez, ces collègues, belles-doches et autres Calimero de tout poil qui transforment votre quotidien en trek digne d’un sherpa de l’Everest chargé à bloc. Ça vous parle ? Allons explorer ces boulets qu’on traîne parfois sans même s’en rendre compte.
Les différents types de boulets émotionnels
Je vous propose un petit tour d’horizon amusant et piquant des boulets émotionnels typiques auxquels j’ai pensé. Mais bien entendu cette liste n’est pas exhaustive…
Avec des descriptions colorées pour que tout le monde se reconnaisse. Si si y a pas de honte à avoir, personne n’est parfait (LOL). Ou reconnaisse quelqu’un… mais ça serait un pur hasard j’imagine !!
Marcel 2.0
Le champion autoproclamé de la fatigue universelle. Celui aussi qui est le « plus » tout le temps : fatigué, malade, etc… « Ah mais toi, c’est rien, tu gères juste des petites choses. Moi, c’est du lourd, du vrai boulot. » Ou dès qu’il a le nez qui coule : il est mourant, d’ailleurs il a 46° de fièvre, c’est bien connu…
Mais, bien sûr, Marcel, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu… Ta vie est un marathon tellement éreintant. Vautré sur ton canapé, les pieds sur la table basse, après une journée tellement hard…
Par contre, la mienne ? Rien à voir. Juste l’indispensable pour que tu puisses te vautrer en rentrant sans avoir à penser à rien d’autre que ton nombril… Et puis bosser avec 40 de fièvre, une paille même pas peur… je tiens plus debout, mais je vais pas faire ma chochote, j’avance… J’ai appris… Et hop, on remplit le sac à merdasse.
La collègue jalouse et chiante
Celle qui excelle dans l’art des compliments déguisés en critiques. « Toi, tu gères mieux, t’es plus rapide. Tiens, prends ce dossier, je sais que tu vas adorer… » Une pro du passif-agressif qui, bien sûr, ne manque jamais de te refiler ses corvées.
Elle raconte sa life à qui rentre dans le bureau, genre 7h sur 8h de taf, pendant que toi tu te tapes le boulot toute seule. A la fin de la journée, elle te sort, d’un ton emprunt de fatigue, le visage marqué : purée c’était chaud aujourd’hui ! Et là tu la regarde avec un air bovin. Parce qu’en fait, elle a tapé deux lettres quand tu as fait tout le reste…
La belle-doche intrusive
Elle était femme au foyer. Donc ne comprend pas que toi, le mercredi, si tu es à la maison c’est pour garder les gosses. La CAF ayant décidé qu’à 7 ans, ils sont bien trop grands pour avoir droit à la nounou. Elle débarque « parce qu’elle a fini sa vaisselle et voulait passer un moment ??? » Euh oui, mais j’ai pas que ça à faire. Tu vois pas que j’ai l’aspirateur et la serpillière à la main ?
Elle te cause, cause et cause encore de trucs dont tu te fous royalement, car tu perds du temps dans ton organisation. Elle critique ta façon de faire car « de son temps »… Et tes choix éducatifs, « une bonne beigne ça n’a jamais fait de mal à personne ».
Au passage, elle te raconte ses accouchement, son fibrome, celui de sa voisine. Un vrai délice émotionnel,… Quand enfin elle s’en va, trois heures plus tard, tout ton programme est en retard. Tant pis, tu te mets au repas et tu finiras ce soir quand les gosses seront couchés.
Les copines Calimero
Toujours là pour pleurnicher sur leurs misères. Mais curieusement absentes quand c’est toi qui as besoin de soutien. Leur mantra : « C’est trop injuste (pour moi, pas pour toi) ! » Et puis d’abord il n’y a qu’à elles qu’il arrive des tas de trucs improbables. Leur vie n’est pas un long fleuve tranquille mais tu peux pas comprendre.
Car toi la tienne est merveilleuse hein. Tu te plains jamais donc c’est que tout va bien. Et elles se permettent de t’appeler même quand tu dis que tu n’es pas dispo… oui mais « ça pouvait pas attendre »…
Pffff lâche-moi un peu. Car quand c’est toi qui as besoin, elles sont introuvables. Oups elles ont aqua-poney forcément. Même si dans le coin, il n’y a ni piscine, ni haras.
Comment gérer, au mieux, ces boulets émotionnels
Parce qu’on ne peut pas toujours fuir ces boulets, ni les jeter par la fenêtre (même si parfois l’idée est tentante).
Voici des pistes, non exhaustives, testées et vécues réellement, pour vous alléger :
Marcel 2.0 : le roi du canapé
Quand il commence à se plaindre, plongez dans l’ironie bienveillante. « Oh, mon POV Marcel, c’est vrai que tu es un vrai héros. Comment fais-tu pour tenir debout avec tout ça ? » 46° de fièvre et tu résistes, tu es trop fort… Souvent, la surenchère le déstabilise. L’absurde porté à son comble l’interpelle… ou le fait rire (et c’est déjà ça de gagné).
Apprenez à dire stop intérieurement. Ce qu’il raconte n’a pas à peser sur vos épaules. Si vous ne réagissez pas, ou d’une façon complètement différente de ce qu’il attend. Il finira par lâcher et retourner dans sa grotte en grognant LOL.
S’il persiste, proposez un « échange de journées ». Juste pour qu’il comprenne ce que vous faites vraiment.… Car ça n’est pas parce que vous ne bossez pas le mercredi, à vrai dire pour garder les gosses, que vous vous vautrez dans le canapé, comme lui d’ailleurs… Ah mais c’est pour ça qu’il a cette image dans la tête…
La collègue jalouse et chiante
Décidez que ses critiques ou sa jalousie ne vous concernent pas. Qu’elle n’a, à partir de cet instant plus d’impact sur vous. Elle peut bavasser si ça lui chante. Vous êtes satisfaite de votre travail, droite dans vos bottes, c’est tout ce qui compte. Adoptez le mantra : « Je fais mon job, pas le sien. » Et puis son comportement lui appartient, donc qu’elle s’en débrouille toute seule.
Quand elle essaie de vous refiler ses dossiers, répondez calmement mais fermement : « Non, merci, j’ai déjà assez à faire. » Pas besoin de vous justifier, votre ‘non’ suffit. Et puis votre exemple, va aussi peut être l’interpeler.
Une de mes collègues bavait à longueur de journée sur ses enfants qui avaient un pet de travers, ses parents qui étaient malades. Un jour, mon père a été hospitalisé dans l’hôpital dans lequel je bossais. J’allais le voir en dehors de mes horaires et je n’en parlais pas. Au boulot, j’étais là pour bosser, donc je bossais. Et quand les gens me disaient : ça va ton papa… je répondais de façon succincte, sans m’étendre. De ce fait, ma collègue au bout d’un moment n’osait plus parler des siens…
La belle-doche intrusive
Pourquoi sa critique vous touche-t-elle autant ? Est-ce un besoin de validation ? Le fait que ça soit la mère de votre compagnon et donc que vous n’osiez pas ? Une peur du jugement ? Une fois que vous avez identifié ce qui résonne en vous, vous pouvez travailler dessus et réduire son impact.
Quand elle débarque sans prévenir, osez dire : « Ce n’est pas le bon moment pour moi. » Et si ça persiste, verrouiller la porte n’est peut-être pas si extrême. Et puis à un moment, couper les liens peut aussi s’avérer salvateur.
Personnellement je ne pense pas être une belle mère toxique, je considère mes belles filles comme mes filles. Mais souvent le mot belle mère est associé à pénible… toxique… intrusive… et ça ne sont pas que des mots, c’est souvent la réalité des choses.
Pourquoi supporter cela ? Votre énergie est importante pour vous, gardez là. Si une relation saine ne peut advenir, lâcher l’affaire, vous ne lui devez rien. Quoiqu’elle en pense, votre vie n’est pas avec elle, mais avec son fils. Et si elle vient mettre la zizanie avec sa toxicité, exit la belle doche. Personnellement j’ai dit : ouste, basta.
Les copines Calimero
Quand elles pleurnichent ou envahissent votre espace, posez-vous la question : « Ai-je envie de les écouter maintenant ? » Si la réponse est non, dites-le.
Votre temps est précieux, et apprendre à le protéger, c’est déjà se respecter. Et puis sans rire, vous êtes le bureau des pleurs ? L’assistante sociale ? Non, bon alors stop, si elle vient vous voir pour échanger et partager, ok, sinon ouste une fois de plus et basta. Et c’est moi qui l’ai fait…
Quand vous commencez à vous choisir et à poser vos limites, les relations toxiques se délient d’elles-mêmes.
Et ce qui reste, ce sont les vraies amitiés, celles qui nourrissent.
Conclusion : Et si le vrai trésor, c’était vous ?
Les boulets émotionnels ne disparaîtront jamais totalement. Mais ils n’ont de pouvoir sur vous que celui que vous leur accordez.
En travaillant sur vos blessures, en vous choisissant et en posant des limites, vous transformez non seulement votre rapport aux autres, mais aussi à vous-même.
Cela dit, ce n’est que mon point de vue, mon vécu. Et c’est ben correc ! ‘😉’clin d’oeil Québécois). Peut-être que je suis, moi aussi, une belle-mère, une collègue ou une copine pénible à mes heures. Qui sait ? Si je pouvais entendre les autres points de vue, je serais sans doute surprise !
Mais à force de discussions avec des amies, je me rends compte que ce genre de boulets émotionnels, tout le monde les rencontre. Alors, reprenons notre discernement pour ne pas nous laisser submerger et pour nous prioriser.
Et vous, quel boulet êtes-vous prête à lâcher aujourd’hui ? Parce que, oui, vous méritez le meilleur pour vous.
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