Le manque
Et si vous complétiez les pièces manquantes de votre vie ? Et transformiez le manque en une opportunité de se reconstruire…
Le manque, c’est un peu comme une boite de chocolat vide qu’on repose dans le placard, en espérant qu’un miracle la remplisse pendant la nuit. Ça nous hante, ça nous frustre, mais on ne sait pas toujours comment s’en débarrasser.
Manque d’argent, d’amour, de confiance, de motivation… ou même de communication. Ça sonne familier, non ? Ces petites voix qui nous disent : « Ça ne marchera jamais », « Trop risqué », ou encore « Mais pour qui tu te prends ? » Elles s’incrustent dans nos têtes, se nourrissent de nos croyances, et finissent par s’installer comme un vieux canapé moche qu’on n’ose pas jeter.
Mais si, au lieu de se lamenter devant cette boite vide, on décidait de la remplir autrement ? Et si le manque devenait une opportunité ?
Le manque, cet héritage inconscient
Ah, ces phrases qu’on a entendues cent fois et qui nous collent à la peau comme du film étirable :
Manque d’argent : « On est pauvres, c’est comme ça. » Voilà comment naît la peur de manquer, même quand tout va bien. C’est comme si notre « subconscient » nous répète à l’envi : « Attention, ça va foirer. » Résultat : même quand la vie nous sourit, on n’y croit pas. « C’était juste un coup de chance. » Le doute s’installe et hop, nous galérons avec nos finances.
D’amour : Il y en a qui n’ont manqué de rien matériellement ! Les baskets dernier cri, la console à la mode… mais au fond, ça sonnait creux. Leur petit cœur d’artichaut était tout meurtri de ce manque d’affection, qu’ils voulaient tant. Comme dans Le Jouet avec Pierre Richard : à force de donner des cadeaux, le père finit par offrir une personne ? Mais allo quoi ! Parce qu’un câlin, ça ne s’achète pas (même avec livraison express sur Amazon).
Manque d’assurance : « Chez nous, on ne fait pas de vagues. » On apprend à devenir discret, à marcher sur la pointe des pieds. Mais quand on ose enfin s’affirmer, il suffit d’un petit vent de travers pour nous faire chuter. Et hop, une voix surgit : « Mais pour qui tu te prends ? » Et aussitôt, on retourne dans son trou bien planquée derrière sa « timidité » présumée. Pas faire de vague, ne pas briller trop, mais laisser les autres briller et se dire qu’on est « une petite souris », et hop là voilà qui est créé… comme par magie.
De motivation : « Pourquoi essayer ? Ça ne marchera pas. » C’est un peu comme avoir un frein à main mental toujours enclenché. On a vu un parent ou un proche abandonner avant même de commencer, alors pourquoi rêver plus grand ? De toute façon on est une famille de « gueux » donc forcément, on va pas réussir… Et on ressort le grand livre des échecs familiaux : tonton Daniel qui a raté sa boîte, tata Germaine qui n’a jamais pris son permis… Juste de quoi se convaincre que ça ne vaut pas la peine d’oser.
Manque de confiance : Ces petites phrases qu’on a entendues et qu’on se répète comme des mantras à l’envers : « T’es nul(le) », « T’es maladroit(e) », « T’y arriveras jamais. » Et hop, notre crocodile intérieur (alias le mental des ruminations et pensées) se gave, pendant qu’on reste coincé dans le tourbillon de l’auto-sabotage.
Manque de communication : Bernard Werber l’a bien dit : « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire… et ce que vous comprenez, il y a au moins dix façons de ne pas se comprendre. Mais essayons quand même. » Et si, en plus, on vient d’une famille de « taiseux », la communication ressemble vite à une séance de film muet. Ou alors on a un manque de reconnaissance patent et on soule les autres, genre grenouille à grande bouche avec des « moi je… » à l’infini qui se noie dans des paroles superflues.
Et puis….
Le manque de chance, cette fameuse excuse ultime. « Moi, je n’ai jamais eu de chance. » Mais si la chance était une question d’état d’esprit ? Ceux qu’on appelle « chanceux » ont souvent une chose en commun : ils osent, même quand tout n’est pas parfait. Ils se disent « Pourquoi pas moi ? » au lieu de « Pourquoi moi ? »
Le manque de chance, c’est un peu comme avoir des lunettes sales : tout paraît flou et gris. Et si on commençait par croire qu’on en est capable, qu’on mérite aussi notre part de lumière ? Après tout, la chance sourit souvent aux audacieux, à ceux qui osent se voir sous un autre jour.
Ceux qu’on appelle chanceux n’ont pas une étoile magique qui les suit partout. Ils ont juste décidé d’en être les scénaristes. Une pincée d’audace, une dose de confiance, et hop, la ‘chance’ est là, elle nous attend, pour peu que nous y croyons aussi.
Pourquoi le manque persiste-t-il ?
Le manque, c’est comme un colocataire envahissant ou ta belle mère qui débarque à l’improviste. Plus on lui laisse de place, plus il s’étale. Et le pire, c’est qu’il adore se cacher derrière des excuses :
- Le manque d’argent ? « C’est pas pour moi, la richesse. » Et puis de toute façon, l’argent attire l’argent.Ben voyons donc, comme disent mes amis québécois. Du coup, la loose d’argent n’attire t’elle pas la loose d’argent ?
- Le manque d’amour ? « De toute façon, personne ne peut vraiment m’aimer. » Même moi d’ailleurs je m’aime pas, alors c’est vous dire !!
- Le manque de motivation ? « Pourquoi commencer, ça va rater. » Et puis ça fait peur l’inconnu, donc on y met pas le doigt, ça peut mordre
- Le manque de communication ? « De toute façon, personne ne m’écoute jamais. » Et on s’enferme dans sa coquille en ruminant plein pot
Mais si on décidait de changer les règles du jeu ? Personnellement, je vais souvent au point zéro. Pas besoin de cape magique ou de baguette : c’est juste cet espace neutre où je peux me poser, respirer, et imaginer un autre scénario.
Et si le manque devenait une opportunité ?
Et si, au lieu de ruminer, on se posait des questions ? Pas pour culpabiliser, mais juste pour explorer :
- Qu’est-ce que ce manque m’apprend sur moi ?
- Est-ce que c’est vraiment MON manque, ou un truc que j’ai hérité sans réfléchir ?
- Et si je pouvais voir les choses autrement, que se passerait-il ?
Il n’y a pas de recette miracle, sinon ça se saurait. Mais avec des outils comme la méthode des deux points, le point zéro, ou simplement une discussion authentique en mode communication bienveillante. On peut commencer à voir clair dans ce bintz.
Conclusion : Et si vous faisiez germer votre lotus intérieur ?
Le manque, c’est un peu comme une graine. Ça paraît moche, mais avec un peu d’attention, ça peut donner quelque chose de beau. Lorsque nous comprenons que ça n’est pas une fatalité et qu’on peut le transmuter, nous y prenons goût et tout s’ouvre avec notre cœur. Notre crocodile, qui a pris l’habitude qu’on le nourrisse avec des pleins troupeaux de peur, frustrations, émotions désagréables, est le pro du manque. Des réponses idiotes comme : tu le mérite pas.. mais pour qui tu te prends… Le pro aussi des doutes. Et si nous apprenions à apprivoiser notre crocodile pour qu’il se taise un peu ? Cela nous ouvrirait peut-être un chemin différent de celui du manque, son meilleur pote.
Quand je sens le manque pointer le bout de son nez, je me demande : « Ok, qu’est-ce que tu veux vraiment me dire ? » Parfois, ça marche. Parfois, moins. Mais chaque petit pas compte. Et quand j’y arrive, je fais fleurir mon lotus intérieur.
Et vous, que vous inspire le mot manque aujourd’hui ? Une prison ou une opportunité ? Ça vous dirait d’apprendre à apprivoiser votre crocodile ?
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