La force cachée de nos émotions
Et si nous plongions dans la force cachée de nos émotions pour aller sur ce chemin de transformation, d’équilibre et de lumière intérieure ?
Et si nous osions les écouter nos émotions car effectivement elles ont une force cachée. Nous apprenons très tôt à les cacher. Les ranger dans un coin, les planquer devient vitre une habitude. Car les montrer c’est pas politiquement correct. . trop pleurer ? ça soule… Être trop en colère ? c’est insupportable. Éclater de joie et rire trop fort, purée c’est fatigant ? Trop et encore trop. C’est mal. On doit être « catimini », sage comme une image.
Alors, on les planque. On remplit notre sac à merdasse avec tout ce qu’on n’a pas le droit de montrer. Et on avance, l’air de rien.
Un héritage familial bien blindé
La génération « marche ou crève », dont je suis issue a été élevée comme cela. Mais si nous y réfléchissons bien, comment nos parents ont été élevés ? Pas de câlins ni de mots tendres. Du travail acharné. Juste des coups de pompe au c… pour avancer. « Tu pleures ? Je te donne une vraie raison de pleurer. » Ou alors le fameux « tu pisseras moins », qui coupe illico l’envie. Et si l’instit vous mettait une tarte, vous en preniez une autre car c’est sûrement que vous l’aviez mérité. Le message était clair : pas de faiblesse, jamais.
Pour les femmes, pas mieux. Double journée : boulot, maison, enfants, collègues, copines, poisson rouge pendant qu’on y est… Faire bonne mesure. Et les émotions ? On verra plus tard, j’ai pas le temps… Alors on serre les dents et tête dans le guidon, on assume l’intendance. Le « on verra plus tard » n’arrive jamais. Alors, elles continuent en se trouvant plein d’excuses : emmener les enfants aux activités sportives, le linge, le repas, le ménage. La bonne copine qu’il faut bien secourir. Bref du superficiel, juste en surface pour éviter d’aller gratter là où ça fait mal.
Comment voulez vous dans un tel contexte, ne pas reproduire les schémas. Nos parents ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient reçu. Et les concernant, leurs émotions ne devaient absolument pas déborder. Encore moins que nous. Alors nous aussi, nous avons appris à les brimer. La société ne supporte pas les émotions non plus, c’est tabou. Donc on les mets dans sa poche avec son mouchoir par-dessus. Et on encaisse…
Le sac à merdasse déborde
Mais un jour, le sac à merdasse est trop plein, il dégueule. L’armure explose. L’écluse du barrage, qui était pourtant bien tenue, pète. Un vrai tsunami. Un débordement d’émotions qui submerge tout. Genre vous êtes aux « émotifs anonymes ». Car d’un coup vous pleurez trop. Vous êtes trop en colère. Trop triste…. Trop tout… Sauf en ce qui concerne la joie ? Elle a disparue. Vous vous sentez engloutie, comme coincée au fond d’un lac vaseux. Impossible de respirer.
Mais cette descente au fond du trou, c’est aussi le début d’autre chose. Vous grattez dans la vase, vous touchez vos blessures. Petit à petit, vous remontez. Comme quand vous poussez au fond de la piscine pour remonter à la surface. Vous attrapez une bouée. Vous reprenez votre souffle.
Émotions : vos meilleures alliées !
C’est là que vous réalisez. Vos émotions ne sont pas vos ennemies. Elles sont vos guides. Juste vous ne leur portiez pas attention. Vous n’avez pas appris à les connaître ou reconnaître. Elles crient ce que vous n’avez pas voulu entendre. Elles vous montrent que vous êtes la personne la plus importante de votre vie. Si vous ne prenez pas soin de vous, qui le fera ?
Et non, ce n’est pas égoïste. Lise Bourbeau dit qu’une personne égoïste c’est celle qui demande à l’autre de nourrir ses besoins, sans les nourrir elle-même. Prendre soin de vous, c’est aussi mieux comprendre les autres. C’est reconnaître leurs faiblesses, parce que vous avez accepté les vôtres.
Stop à Hulk : vulnérable, mais forte
On n’est pas Hulk. On a des failles, des blessures, un côté obscur. Mais encore une fois, nous devons cacher tout cela. Nous sommes dans une société de paraître ou nous devons montrer que « tout va bien ». Même si ça n’est pas le cas. Nous nous illusionnons fortement en pensant que si nous faisons comme si, ça se verra pas. Et pourtant, en allant puiser dans notre vulnérabilité. En acceptant que nous sommes faillibles, nous avons cette possibilité de transformer cette vulnérabilité en force. Pas besoin de se blinder. Plus besoin de lutter, soyons nous dans toutes nos facettes. Laissons tomber l’armure, les masques. Reconnectons-nous à notre être profond en acceptant ce qui est : nous sommes humains. C’est faire place à la vraie force : celle d’être soi, vulnérable et authentique.
Et vous, comment écoutez-vous vos émotions ?
Est-ce que ce sont vos amies, qui viennent vous susurrer quand il y a besoin. Vos ennemies que vous refusez de voir car pas mon genre. Et si vous êtes émue, ben pas du tout, vous aviez une poussière dans l’œil. Qu’attendez-vous pour écouter ce que vos émotions ont à vous dire ? Elles ne sont pas là pour vous noyer, mais pour vous réveiller. Donnez-leur une place. Elles sont votre force cachée.
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