Êtes-vous authentique sur les réseaux ?
Êtes-vous authentique sur les réseaux ? Explorez la quête de reconnaissance et l’équilibre entre vulnérabilité et validation extérieure.
Dans l’actualité précédente, nous avons parlé de l’authenticité dans la vie quotidienne. Mais aujourd’hui, penchons-nous sur l’authenticité en ligne. Soyons honnêtes, ce n’est pas tout à fait pareil, n’est-ce pas ? Alors, question : êtes-vous authentique sur les réseaux ?
Publier ou ne pas publier, telle est la question
L’autre jour, j’ai commenté un post dans lequel la personne disait qu’elle n’arrivait pas à parler de sa tristesse. Alors qu’est-ce que cela veut dire, quand sur les réseaux sociaux, tout le monde s’expose ? On partage nos repas, nos sorties, nos moments de joie… mais aussi parfois nos moments de tristesse et de colère. Pourquoi ? Est-ce pour se montrer authentique ? Ou est-ce pour attirer l’attention, récolter des « likes », des commentaires ?
Cela pose une vraie question : quand on partage nos émotions, sommes-nous authentiques ou juste en quête de reconnaissance extérieure ?
La ligne est fine. D’un côté, partager peut être un acte de vulnérabilité sincère. Nous ressentons parfois un besoin de dire les choses pour passer un cap émotionnel. De l’autre, cela peut basculer dans l’excès, dans le besoin d’être validé, aimé, vu. Et là, on s’éloigne de l’authenticité.
Le piège de la validation extérieure
Soyons clairs : il n’y a rien de mal à vouloir être reconnu. Mais sur les réseaux, cette reconnaissance devient souvent un objectif en soi. On mesure sa valeur à coup de « j’aime ». Et si les « likes » ne viennent pas, que se passe-t-il ? On se sent moins aimé, moins important. C’est là que le bât blesse.
Chercher à plaire, c’est humain, mais cela peut nous éloigner de qui nous sommes vraiment. Si vous postez quelque chose uniquement pour faire réagir, attirer l’attention ou parce que « ça se fait », êtes-vous encore authentique ? Enfants, nous avons appris que si nous ne faisions pas ce qui est « politiquement correct », nous serions rejetés. Si nous n’obéissions pas à papa, maman, la maîtresse ou le boss, nous ne serions pas « aimables ». Mais en sommes-nous encore là sur les réseaux ?
Calimero et le triangle dramatique
Puis, il y a cette autre facette : l’étalage de la tristesse, ou d’autres émotions désagréables, en ligne. Lors de moments difficiles, nous pouvons ressentir le besoin de partager et d’avoir du soutien. Mais attention : êtes-vous dans une dynamique d’inspiration et de résilience, ou êtes-vous en mode « Calimero » en quête de sauveurs ?
Le triangle dramatique – victime, bourreau, sauveur – est omniprésent sur les réseaux sociaux. Si vous vous posez en victime (même inconsciemment), vous attirez des sauveurs. Cela renforce votre rôle de victime au lieu de vous en sortir. Dans cette dynamique, où est l’authenticité ?
Quant aux « sauveurs » en puissance qui viennent abreuver de conseils et de solutions, sont-ils toujours authentiques ? Pas toujours. Eux aussi peuvent être attirés dans ce rôle par leurs propres manques. Le rôle de sauveur leur permet de se sentir utiles, valorisés, parfois même indispensables. En donnant des conseils ou en essayant de « réparer » les autres, ils peuvent inconsciemment fuir leurs propres blessures.
C’est une forme de déconnexion avec eux-mêmes, car, au lieu de s’occuper de leurs propres besoins ou souffrances, ils se concentrent sur celles des autres. Leur « sauvetage » peut devenir un moyen de trouver de la reconnaissance extérieure, tout comme les victimes cherchent de l’aide.
Mais là encore, la question se pose : cette dynamique est-elle authentique ? Ou bien est-elle une manière de combler un vide intérieur que chacun devrait d’abord travailler en soi ?
Et si on
revenait à soi ?
Être authentique, ce n’est pas seulement vivre ses émotions, c’est aussi savoir quand et comment les partager. Avant de publier, demandez-vous : « Pourquoi je fais ça ? Est-ce un besoin de reconnaissance ou une vraie envie de partager une expérience pour inspirer les autres ? »
L’authenticité, c’est aussi se regarder en face, prendre de la distance et se dire : « Je suis assez tel que je suis. Je n’ai pas besoin d’étaler tout ça pour me sentir exister. »
Conclusion
Alors, et vous, êtes-vous authentique sur les réseaux ? Ou tombez-vous parfois dans le piège de la validation extérieure, comme nous tous ?
Si cette question vous parle, je vous invite à réfléchir avant de poster : est-ce que je partage pour être moi-même ou pour obtenir l’approbation des autres ?
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