Acceptation, estime et confiance en soi !!
Confiance, estime, acceptation : trois clés différentes pour mieux se connaître, dépasser ses peurs et enfin s’autoriser à être soi-même

Connaissez-vous la différence entre : acceptation, estime et confiance en soi ? Non ? Alors parlons-en.
On entend partout qu’il faut booster son estime de soi, comme si c’était la clé ultime du bien-être. Qu’il est important d’avoir confiance en soi, comme si c’était la meilleure chose pour se développer et lâcher ses peurs. Mais entre estime, confiance et acceptation, les différences sont énormes… et si on se trompait de combat ?
On nous vend l’estime de soi comme une potion magique, la confiance en soi comme une baguette de sorcier… mais si la vraie clé n’était pas là ?


Le piège du développement personnel
Beaucoup d’approches nous poussent à « travailler » notre estime de soi… mais si le problème venait justement de ce besoin de s’auto évaluer en permanence ? Et si, au lieu de vouloir s’améliorer sans cesse, on décidait juste d’être ?
D’autres approches nous amènent à la confiance en soi : monter sur scène, se mettre en avant, apprendre à encaisser le regard des autres sans trembler. Alors c’est top hein, et puis ça nous permet sûrement de découvrir des facettes de nous dont nous n’avons pas conscience. Mais encore une fois, on est dans la comparaison.
Rarement, on nous apprend l’acceptation de soi. Pourtant, c’est la base.
En fait, nous entendons souvent qu’il faut aller vers la meilleure version de soi. Et c’est vrai, mais sans forcer, sans s’obliger. Pas à pas. Pourquoi cela deviendrait une injonction ? Hein ? Pourquoi devrions-nous obligatoirement aller vers une version de soi différente ? Ne sommes nous pas nous en premier lieu ?
Alors bien évidemment la vie nous donne des leçons, des expériences à traverser qui nous changent. Nous amènent à voir les choses avec plus de distance. Nous comprendre mieux. Oui le développement personnel est important et nous amène à nous transformer. Mais avant tout, soyons, nous non ? Authentique, juste nous en tombant les masques.

L’illusion de l’estime de soi
L’estime de soi, c’est s’évaluer en permanence : suis-je assez compétent(e) ? Assez beau/belle ? Assez intéressant(e) ?
Problème : cette évaluation dépend d’un tas de facteurs extérieurs. Un jour on se sent au top, le lendemain un simple regard de travers et tout s’écroule. L’estime de soi, c’est une montagne russe d’émotions qui, parfois nous épuise.
Et puis c’est aussi se comparer en permanence avec l’autre. Être en compétition, savoir qui pisse le plus loin. Avoir besoin d’un mètre étalon de l’appréciation et pouvoir se faire mousser si on trouve l’autre nul. Ou au contraire se trouver encore plus moche avec l’impression que l’autre brille. Bref, on juge, on critique car nous on fait mieux ou moins bien.



La confiance en soi
C’est la capacité à passer à l’action malgré la peur ou le doute. Vais-je oser ? Suis-je assez ? Ne devrais je pas faire une autre formation pour être légitime ? Malgré les 18 diplômes déjà obtenus, oui mais pas reconnus par l’état, donc forcément !!!
Nous restons souvent bloqués par nos peurs et puis d’un coup, nous balayons la peur et osons. Et c’est le gros kiff quand nous comprenons que nous avons les ressources pour le faire.
Le truc, c’est que si ça se passe bien, nous sommes tout fiers et osons recommencer. Si au contraire, ça se passe mal, là le bât blesse, nous retournons dans nos ruminations « Calimero ». Et perdons toute confiance en nous. N’osant plus rien faire car je suis un raté.
Et puis parfois, nous faisons nos « cacous » pour montrer que nous avons confiance, alors qu’au fond, nous nous sentons comme des cafards à l’intérieur. Vu de l’extérieur, certains semblent avoir confiance, être inébranlables. Mais à l’intérieur, ils sont dévastés par le stress et l’angoisse.
Je pense à cette jeune femme que je vois tous les ans pour le nouvel an chinois organisé par mon ami. Elle entre sur scène, parait ancrée, fait des exercices à couper le souffle qui laisse sans voix. Oui mais une fois hors de scène, elle est certaine d’être nulle. Et lorsque nous lui avons dit notre vision des choses, elle a eu bien du mal à nous croire.
La confiance en soi, c’est aussi une énergie qui circule en nous. Plus on alimente cette énergie par l’action, les réussites (même petites) ou les encouragements, plus elle grandit. À l’inverse, les peurs, lorsqu’elles deviennent plus fortes que notre élan naturel, freinent cette énergie. Peut-être que la clé n’est pas de ‘combattre’ la peur, mais de nourrir cette énergie de confiance par des actes simples, chaque jour.
Et si, finalement, la confiance n’était pas juste un état mental mais une connexion profonde à notre propre destin ? Une façon d’affirmer intérieurement : ‘Je crois en moi, en mon chemin, et en mes capacités, même quand le doute frappe à la porte.

L’acceptation de soi : le vrai game changer
Contrairement à l’estime, qui cherche à prouver quelque chose, et la confiance, qui fluctue suivant nos prismes personnels, l’acceptation, c’est arrêter de lutter. Accepter ses forces et ses failles, sans chercher à coller à une norme ou à un idéal. Ce n’est pas de la résignation, c’est juste un « ok, c’est moi, et c’est suffisant ». Et paradoxalement, c’est souvent là qu’on se sent le mieux.
Bien sûr, notre « crocodile », ce mental des ruminations et pensées parasites, tente de nous déstabiliser. S’accepter tel que l’on est, ce n’est pas toujours facile. Mais personne n’est parfait, alors pourquoi vouloir l’être ? Nous sommes perfectibles, et si un défaut nous dérange, on peut chercher à l’atténuer, à le rendre moins envahissant.
Je me rappelle un jour où une collègue de bureau m’a hurlé dessus : « Mais tu es rancunière !!! » Wow. C’est vrai, mais j’en ai pris conscience depuis longtemps et j’ai bien progressé. Cette rancune, elle, était transgénérationnelle. Ma grand-mère, hyper rancunière, a ressassé toute sa vie l’histoire de cette voisine qui lui avait emprunté un œuf sans jamais le rendre. Gloups… Pourquoi lui en vouloir pendant 50 ans, alors qu’un simple « Tu peux me rendre l’œuf ? » aurait sans doute suffi ? La voisine se serait peut-être excusée d’avoir oublié, et l’affaire aurait été réglée.
Moi, j’ai grandi avec ça. Et quand j’ai compris que j’avais hérité de ce travers, j’ai décidé de bosser dessus. Donc acte. Quand ma collègue m’a balancé ça, elle voyait mes 5 % de rancune restants… mais pas les 95 % qu’elle trimballait de son côté. Miroir, quand tu nous tiens !
En somme, nos héritages émotionnels peuvent se transformer si nous en prenons conscience… et ça aussi, c’est de l’acceptation.



Confiance en soi ≠ Estime de soi ≠ Acceptation de soi
La confiance en soi, c’est agir malgré la peur. On peut être hyper confiant dans un domaine et totalement en doute dans un autre.
L’estime de soi, c’est l’évaluation de sa propre valeur… donc une question d’appréciation.
L’acceptation, c’est juste être, sans se demander si c’est bien ou pas.
Mais en clair, comment jonglons-nous avec les trois ?
Parfois, nous avons confiance en nous parce que nous sommes compétents dans un domaine. Mais dès que nous doutons ailleurs, cette confiance vacille et peut contaminer d’autres aspects de notre vie.
D’autres fois, nous avons une bonne estime de nous… puis une simple remarque nous fait plonger dans le doute. On se persuade qu’il nous faut encore une formation pour être « assez », alors que nous avons déjà tout ce qu’il faut.
Enfin, certains jours, on se sent juste bien, vulnérable, imparfait, mais c’est « ben correc », comme disent les Québécois. On accueille notre tristesse, notre peur, sans chercher à les fuir.

Conclusion
L’estime de soi, c’est comme un bulletin scolaire interne : on se met des notes en fonction de ses réussites et de ses échecs.
La confiance en soi, c’est essayer de cocher toutes les cases du bulletin… sans forcément y parvenir.
L’acceptation, c’est ranger ce bulletin et juste vivre, sans s’infliger un contrôle permanent.
Et si, au lieu de chercher à les opposer, on voyait l’estime, la confiance et l’acceptation comme trois piliers complémentaires ? Un équilibre où l’estime nourrit la confiance, la confiance ouvre la voie à l’acceptation, et l’acceptation apaise le besoin de validation.
Alors, et si on arrêtait de vouloir se juger… pour commencer à se foutre un peu la paix ?
Et vous, où en êtes-vous entre estime, confiance et acceptation ? Lequel a le plus besoin de votre attention aujourd’hui ?
Et si aujourd’hui, vous faisiez juste une petite action pour nourrir cette énergie de confiance ? Une décision simple, juste pour vous, sans attendre l’approbation des autres.

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