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Entre générosité et abus

Comment la générosité peut basculer vers l’abus et apprenez à rétablir un partage authentique et équilibré dans vos relations. Savez-vous vraiment partager ?


On parle souvent de partage, de réciprocité, d’entraide. Pourtant, combien d’entre nous pratiquent réellement ce qu’ils prêchent ? Quand on gratte sous la surface, on voit que le partage peut rapidement basculer. Entre générosité et abus, la frontière est fine. Alors, le partage, ça veut dire quoi pour vous ? Avez-vous parfois remarqué que ce sont les petits riens qui dévoilent notre vrai visage ? Où se trouve la frontière entre générosité et abus ?

Le vrai visage du partage dans nos cercles sociaux et professionnels

Dans nos esprits, le partage est synonyme de générosité, de don de soi sans arrière-pensée. Pourtant, dans la vie de tous les jours, notamment sur les réseaux, la réalité est bien différente. On participe à des événements, on offre notre temps, nos compétences avec cœur. Et puis, quand vient le moment de recevoir un soutien en retour, il n’y a plus personne.

Les excuses fusent : trop de travail, un emploi du temps chargé, des priorités ailleurs. Pourtant, ces mêmes personnes trouvent le temps quand il s’agit de profiter de notre aide. Le partage devient alors à sens unique, une générosité exploitée. Où est donc passé cet esprit de réciprocité qui devrait pourtant être au cœur de tout échange ? Quelle crainte ne nous permet pas d’ouvrir notre cœur ? Pensons nous que nous allons être grugés ? Et si nous avons cette pensée, n’est ce pas une de nos croyances ? Des expressions comme “trop bon, trop c…” sont si profondément ancrées en nous que la frustration finit par émerger après avoir donné sans recevoir.

Mais est-ce une réalité ? Ou freinons-nous simplement notre capacité à recevoir ? Donner est facile, recevoir l’est moins. Parfois, certains prennent encore et encore tant que c’est offert, mais hésitent à donner gratuitement en retour. Ce miroir renvoie à un déséquilibre.

Parfois, la générosité peut aussi devenir une sorte de transaction déguisée. On offre des cadeaux ou des services dans l’espoir de recevoir quelque chose en retour. Cette forme de générosité factice, où l’on attend une contrepartie, peut causer des frustrations lorsque les attentes ne sont pas comblées. Cela nous amène à bouder ou à juger l’autre, créant ainsi un déséquilibre dans la relation. Ma mère me racontait que, petite, elle recevait une simple orange pour Noël, et c’était un cadeau précieux, plein de sens. Aujourd’hui, les sapins sont remplis de cadeaux, mais souvent dénués de cette sincérité. On peut acheter des choses, mais on ne peut pas acheter l’amour ou la réciprocité : ces sentiments se partagent, ils ne s’achètent pas.

L’impact sur les femmes, et celles qui se sont oubliées

Ce phénomène touche tout le monde, mais force est de constater que les femmes sont souvent en première ligne. Élevées dans une culture de don de soi, elles finissent par trop donner, sans jamais se demander ce qu’elles reçoivent en retour. Tenter de faire plaisir à tout un chacun avec des petites attentions particulières. Prendre soin des autres en pensant qu’elles auront un retour. Ces femmes, qui ont appris à s’oublier pour le bien des autres, finissent par être utilisées sans même s’en rendre compte. Elles ne connaissent pas leurs besoins. Pensent que leur priorité est : les autres… Oubliant qu’elles sont la personne la plus importante de leur vie. Que pour prendre soin des autres, il est important de prendre soin de soi d’abord.

Ill est temps de dire stop. De reconnaître que la générosité doit être équilibrée, que le partage, pour être vrai, ne doit pas être unilatéral. Il ne s’agit pas de donner en attendant un retour immédiat. Mais il est important de construire des relations basées sur l’échange, la réciprocité, et le respect mutuel.

La cohérence

Retrouver un équilibre et se reconnecter à soi-même

Dans mes accompagnements, je rencontre souvent des personnes qui ont perdu cet équilibre. Elles ont donné jusqu’à s’oublier et ne savent plus dire non. Elles peinent à poser des limites et à se respecter. Mon rôle est de les accompagner sur ce chemin, pour qu’elles se choisissent d’abord. Apprendre à dire non sans culpabilité devient essentiel.

Je me souviens d’une situation récente où, lors d’une discussion avec plusieurs personnes, certaines ont prôné la bienveillance et la générosité. Mais quand une simple demande de partage est arrivée, l’excuse du “ça va perturber ma propre communication” ou “ça va coûter trop cher en impression” a fusé. C’était une belle illustration de la différence entre ce qui est dit et ce qui est fait.

On voit souvent ce genre de comportement dans des milieux où le business prime sur tout le reste. Même si les gens vous apprécient, le profit passe toujours en premier. Cela rappelle Le blues du businessman, où malgré le succès et les apparences, on finit par se couper de sa véritable lumière. Dans mes accompagnements, je rencontre beaucoup de personnes qui, après avoir couru après la réussite extérieure, se rendent compte qu’elles se sont éloignées de leurs valeurs, de ce qui les rend vraiment épanouies. Elles ont tout donné pour réussir, mais sans trouver la réciprocité ou la satisfaction profonde qu’elles espéraient.

Se reconnecter à soi-même, c’est accepter que la générosité ne rime pas avec sacrifice. C’est apprendre à donner de manière consciente, tout en se respectant. Ce chemin est essentiel pour éviter que la générosité ne vire à l’abus. Vous avez sûrement dans votre entourage une personne qui vous sollicite lorsqu’elle va mal, mais qui disparaît quand c’est vous qui avez besoin d’aide. Prenez conscience de ce déséquilibre dans cette relation. Pour vous respecter, il est parfois nécessaire de dire stop. Trier ses relations permet de distinguer celles qui nourrissent notre joie de celles qui nous usent.

Conclusion

Le partage, pour être authentique, doit être équilibré. Il ne s’agit pas de donner jusqu’à se perdre, mais de savoir s’entourer de personnes qui comprennent la vraie réciprocité. Alors, la prochaine fois que l’on vous parle de partage, posez-vous cette question : qu’est-ce que cela signifie vraiment pour moi ? Parce que derrière chaque acte de générosité se cache la vérité sur nos relations. Et puis choisissez-vous ? Vous êtes la personne la plus importante de votre vie. Si vous ne prenez pas soin de vous, qui le fera ?

Si vous vous reconnaissez dans ces situations et souhaitez retrouver cet équilibre, n’hésitez pas à me contacter pour en parler.