Tolérance versus imposition !
Sommes-nous vraiment aussi tolérant.e que nous le pensons ? N’avons-nous pas certaines fois l’envie d’avoir absolument raison ?
Ouvrons le débat dans cette nouvelle actualité “Tolérance versus imposition” et opposons tolérance et imposition. Quelle est la véritable nature de la tolérance dans notre société contemporaine ? Sommes-nous réellement aussi tolérant.e.s que nous le prétendons, ou sommes-nous enclins à imposer nos vues tout en clamant notre tolérance ?
Qu’est ce que la tolérance ?
Si l’on se fie à sa définition, la tolérance est la capacité à accepter et respecter les opinions, croyances ou comportements différents des siens, sans les juger ni chercher à les changer.
Cela semble être un idéal auquel aspirent de nombreux individus. Cependant, cette définition noble est souvent détournée dans la pratique.
Pourquoi ?
Parce que l’être humain veut, en général avoir raison. Genre : vous pouvez penser ce que vous voulez, mais si vous pensez comme moi c’est mieux !!! Et d’argumenter à n’en plus finir pour nous prouver que nous avons tort.
Combien de fois, nous heurtons nous à ce genre de comportement ? En permanence, car même si nous nous croyons tolérants, dans les faits rien n’est moins sûr.
Pourquoi voulons-nous imposer nos vues ?
Pour la plupart d’entre nous, le besoin de reconnaissance est nié, ou enfoui sous des couches de blessures. Petits, peut être que nous n’avions pas droit à cette reconnaissance qui nous aurait sécurisés.
En devenant adulte, nous ne savons ni reconnaître, ni nourrir ce besoin nous mêmes. Nous demandons donc aux autres de tenter de le nourrir, sans résultat.
Ce besoin profond de validation peut entraîner une tendance à imposer nos vues aux autres, même lorsque nous clamons être tolérants. En réalité, cette volonté d’imposer nos opinions révèle souvent notre propre fragilité et notre insécurité face à la diversité des points de vue.
Nous sortons alors des arguments, que nous croyons impactants, pour expliquer nos pensées. Nous ne savons pas écouter l’autre, car nous pensons qu’il fait exprès de nous contredire, puisque nous avons raison, bien sûr !!
L’autre fait de même et nous nous retrouvons le plus souvent fâchés, ou las car nous n’avons nourri ni l’un ni l’autre ce besoin de reconnaissance qui nous manque tant.
Pourquoi les préjugés persistent-ils ?
Les préjugés s’enracinent profondément dans notre société et trouvent leur origine dans divers facteurs, notamment notre éducation, nos expériences de vie et les normes sociales qui nous entourent. Dès l’enfance, nous sommes exposés à des stéréotypes et des généralisations simplistes qui influencent la manière dont nous percevons le monde qui nous entoure.
Notre éducation joue un rôle crucial dans la formation de nos préjugés. Nous sommes souvent conditionnés à adopter certaines attitudes et croyances à l’égard des personnes différentes de nous. Nos parents, nos enseignants, les médias et d’autres influences sociales transmettent ces croyances. Elles s’incrustent profondément dans notre psyché et persistent à l’âge adulte.
Nos expériences de vie façonnent également nos préjugés. Les rencontres positives ou négatives avec des individus de différents groupes sociaux renforcent ou remettent en question nos croyances préexistantes. Les médias et la culture populaire jouent également un rôle important en renforçant les stéréotypes et en perpétuant les préjugés existants.
Les normes sociales et les pressions du groupe contribuent également à la persistance des préjugés. La peur de l’exclusion sociale ou du rejet pousse les individus à conformer leurs croyances et leurs attitudes à celles de leur groupe social, même si elles vont à l’encontre de leurs propres valeurs ou convictions.
En fin de compte, les préjugés persistent en raison d’une combinaison complexe de facteurs sociaux, psychologiques et culturels. Ils nous conduisent à adopter une vision étroite du monde et nous empêchent d’embrasser pleinement la diversité humaine. Pour les combattre, il est essentiel de remettre en question nos propres croyances, de nous ouvrir aux expériences et aux perspectives des autres, et de travailler ensemble pour créer un monde plus inclusif et respectueux pour tous.
Cultiver une véritable tolérance !
La véritable tolérance va au-delà d’une simple acceptation passive des différences. Elle nécessite un engagement actif envers le respect, l’empathie et l’inclusion. Cela commence par un examen honnête de nos propres préjugés et croyances, un processus qui peut être difficile et parfois douloureux. Nous devons être prêts à remettre en question nos propres perceptions du monde et à reconnaître les biais qui peuvent influencer nos jugements.
Apprendre à écouter activement les perspectives différentes des nôtres est un élément essentiel pour cultiver la tolérance. Cela signifie être ouvert à entendre des points de vue qui peuvent être différents, voire opposés, aux nôtres, sans chercher à les invalider ou à les réfuter immédiatement. L’écoute active implique de suspendre notre propre jugement et de vraiment entendre ce que l’autre personne a à dire, même si cela remet en question nos propres convictions.
Pratiquer l’empathie
La pratique de l’empathie est également cruciale pour cultiver la tolérance. Cela implique de se mettre à la place des autres et de comprendre leurs expériences, émotions et perspectives. L’empathie nous permet de ressentir de la compassion pour les autres, même lorsque nous ne sommes pas d’accord avec eux, et de reconnaître leur humanité commune.
Enfin, la véritable tolérance exige le respect de la dignité de chaque individu, quelles que soient ses croyances, son origine ethnique, son orientation sexuelle ou toute autre caractéristique. Cela signifie traiter chaque personne avec respect, courtoisie et équité, et reconnaître sa valeur intrinsèque en tant qu’être humain. En respectant la dignité de chacun, nous contribuons à créer un environnement où chacun se sent accepté, valorisé et respecté.
En cultivant ces qualités – remise en question des préjugés, écoute active, empathie et respect de la dignité humaine – nous pouvons contribuer à créer un monde plus inclusif, respectueux et harmonieux pour tous. Cela demande un engagement continu et une volonté de grandir et d’apprendre en tant qu’individus et en tant que société, mais les récompenses en valent la peine.
En conclusion, la tolérance authentique ne se limite pas à une simple acceptation passive des différences, mais nécessite un engagement actif envers le respect, l’empathie et l’inclusion. En cultivant ces valeurs dans nos interactions quotidiennes, nous pouvons contribuer à construire une société plus juste et plus harmonieuse pour tous.
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