Pourquoi je veux sauver tout le monde ?
Qu’est-ce qui nous pousse, surtout les femmes, à aspirer à sauver le monde, à soulager, à tendre la main, même sans sollicitation?
Pourquoi je veux sauver tout le monde ? Une question que beaucoup de femmes notamment se posent. Quel est ce « besoin » qui nous pousse à vouloir aider, soulager, sauver les autres, parfois sans qu’ils ne demandent rien d’ailleurs. Découvrons ensemble, les racines profondes de ce désir pour nous libérer du poids de l’auto-sacrifice !
Dans un monde où l’altruisme est souvent célébré, il est tentant de vouloir sauver tout le monde. Nombreuses sont les femmes prises dans ce rôle de « sauveuse », ressentant une profonde peur de l’abandon et du rejet. Elles consacrent leur énergie à aider les autres, souvent au détriment de leur propre bien-être. Cela soulève des questions sur nos motivations et les conséquences négligées de cet altruisme excessif. Dans cet article, explorons les racines de ce désir et comment retrouver l’équilibre.
Pourquoi avons-nous le désir de sauver tout le monde ?
Le désir ardent de sauver les autres trouve souvent ses racines dans des motivations complexes et profondément ancrées dans notre psyché. La plupart du temps, nous recherchons la validation et l’approbation à travers nos actions altruistes. Nous espérons trouver un sens de valeur personnelle dans notre capacité à aider les autres. Nous nous considérons souvent comme des piliers sur lesquels les autres peuvent compter, toujours présents pour eux. Pourtant, comprenons que c’est la peur de l’abandon ou du rejet qui nous pousse à rechercher des liens et des relations étroits avec ceux que nous sauvons.
Comprendre pourquoi nous nous mettons souvent en dernier
Trop souvent, nous nous mettons de côté pour répondre aux besoins des autres. Ce schéma auto-négligeant peut être alimenté par des normes sociales et des attentes irréalistes, que nous nous sommes créées. Ce qui nous pousse à prioriser le bien-être des autres au détriment du nôtre. Nous sommes conditionnés à croire que sacrifier notre propre bonheur pour celui des autres est noble et digne d’éloges. Cependant, cela entraîne des conséquences dévastatrices pour notre propre santé mentale et émotionnelle. Ce comportement peut également découler du besoin de reconnaissance, que nous ne nourrissons pas lorsque nous sommes dans le schéma du sauveur ou de la sauveuse.
Sauver les autres, s’oublier soi-même : Les raisons derrière ce schéma
Ce schéma d’auto-sacrifice s’enracine profondément dans nos expériences passées et nos relations familiales. Il est généralement exacerbé par une tendance à toujours vouloir faire plaisir aux autres. la plupart du temps, en grandissant, nous sommes encouragés à mettre les besoins des autres avant les nôtres. Ainsi, nous créons un modèle de comportement qui persiste à l’âge adulte sans que nous en ayons, le plus souvent, conscience. De plus, le besoin de sauver les autres est parfois une tentative inconsciente de combler un vide intérieur ou de compenser nos propres insécurités et faiblesses.
Nombreuses sont les femmes notamment, qui se retrouvent dans une spirale où dire NON semble impensable. L’affirmation de soi est reléguée au second plan au profit du contentement de leur entourage. Cette incapacité à s’affirmer les conduit habituellement à devenir les « esclaves » des personnes qu’elles entourent. Elles sacrifient ainsi leur propre bien-être pour répondre aux demandes incessantes des autres.
La quête du sauveur : Explorer les motivations derrière notre besoin de secourir
En tant qu’êtres humains, nous sommes naturellement enclins à aider ceux qui sont dans le besoin. Cependant, lorsque ce désir de secourir devient excessif, il masque parfois des motivations moins altruistes telles que le besoin de contrôle ou le désir d’être perçu comme un héros. Cette quête du sauveur est également alimentée par des sentiments de culpabilité ou d’obligation envers les autres. Ce «besoin» de nous «sacrifier» pour leur bien-être, au détriment du nôtre est délétère à force et nous épuise. Il est alors facile de s’oublier soi-même.
Les femmes, en tant que principales sauveuses, sont souvent piégées dans ce cycle. Leur besoin de plaire pour se sentir aimées et leur incapacité à dire non les conduisent à négliger leurs propres besoins. Elles se retrouvent ainsi à servir les autres au détriment de leur propre bonheur et épanouissement. Cette dynamique finit par devenir toxique. Elles se sentent prises au piège, «oubliées», alors qu’elles s’oublient elles-mêmes. De plus, elles se sentent impuissantes face à leurs propres besoins et désirs qu’elles ne connaissent pas, puisqu’elles ont passé toute leur vie à tenter de nourrir ceux des autres.
Au secours des autres : Mais qui vient à notre propre rescousse ?
Dans notre quête incessante pour sauver les autres, nous négligeons nos propres besoins émotionnels et physiques. Nous sacrifions notre bien-être pour celui des autres. Mais lorsque nous nous trouvons au bord de l’épuisement, qui est là pour nous secourir ?
Il est crucial de reconnaître que notre désir de sauver les autres découle de nos propres blessures d’abandon et de rejet. Nous agissons pour combler un vide intérieur, recherchant désespérément la reconnaissance et l’amour que nous ne nous donnons pas.
Mais cette attente est vaine. Car lorsqu’à notre tour, nous avons besoin d’écoute ou d’être secourus, personne ne vient à notre rescousse. Nous nous retrouvons seuls. Nous ne comprenons pas pourquoi personne n’est là pour nous. Et nous ne comprenons pas non plus, que notre comportement vient du fait que nous avons été étouffés par trop d’amour dépendant certaines fois. Ou, a contrario, trop d’injonctions à faire plaisir aux autres voire une éducation hyper stricte qui nous a coupés de nos émotions. Alors, nous remplissons notre « sac à merdasse » de frustrations et de rancoeur. Il est temps de reconnaître l’importance de notre propre bien-être et de nous accorder la même compassion et le même soutien que nous offrons si généreusement aux autres.
Libérons-nous du poids de l’auto-sacrifice.
Trouvons l’équilibre entre aider les autres et préserver notre bien-être
Il est encourageant de constater que la prise de conscience de ces schémas ouvre la voie à une transformation personnelle et à un rétablissement de l’équilibre. Nous pouvons briser le cycle de l’auto-sacrifice et du déséquilibre. Dans un premier temps, reconnaitre les motivations profondes qui nous poussent à agir comme des sauveurs. Ensuite, prendre des mesures pour préserver notre propre bien-être et nous prioriser. Certes, cela nécessite du courage, de la patience et un engagement envers notre propre croissance personnelle. Mais les récompenses en valent la peine. En fin de compte, en prenant soin de nous-mêmes, nous sommes mieux équipés pour aider authentiquement les autres et contribuer positivement au bien-être de ceux qui nous entourent.
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