Il ne FAUT JAMAIS admirer les gens !
Et si l’admiration n’était pas notre ennemie ? Si c’était l’aveuglement, les clichés à la noix et les injonctions qui nous plantent ??
Vraiment ? Vous êtes certains ? Bon personnellement, j’ai un peu du mal avec les phrases où il y a FAUT, JAMAIS et TOUJOURS hein. Mais c’est moi. Donc revenons à celle-ci : « Il ne FAUT JAMAIS admirer les gens ». Bon ok, je respire un grand coup, et je pose la question : et pourquoi donc ? C’est mal ou quoi ?
Évidemment, si admirer c’est coller quelqu’un sur un piédestal en s’écrasant soi-même, je valide le conseil. Cette admiration-là ne sert à rien, à part nous faire sentir tout petit et insignifiant. On a déjà suffisamment de blessures à gérer pour pas s’en rajouter en pensant qu’on est une grosse tâche par comparaison à quelqu’un qu’on admire au-delà de l’entendement. On est bien d’accord.
Mais, minute papillon : et si l’admiration pouvait aussi nous inspirer, nous motiver, nous pousser à nous dépasser ? Y avez-vous pensé ? Ben moi oui et c’est précisément pour ça que j’ai voulu écrire cette actualité. Car être hyper tranchant tout le temps ça pourrit la vie non ? Enfin, c’est mon point de vue !
L’admiration qui inspire
Admirer une personne parce qu’elle nous inspire, c’est un puissant moteur de progression, non ? On peut trouver chez l’autre une qualité, un talent ou une énergie qui réveille en nous l’envie de grandir. Et puis n’y a-t-il pas ce fameux effet miroir ? Ne dit on pas que si on admire profondément une qualité chez quelqu’un, c’est souvent qu’on la porte déjà en nous? Il me parait évident que si l’on ne se dévalorise pas, on s’élève en même temps. Être admiratif devant l’exploit de quelqu’un qui s’est dépassé, ça n’est pas nocif ? Si ?
Personnellement, je suis admirative de Philippe Croizon, cet homme amputé des quatre membres suite à un accident terrible. Qui se relève de ce drame, là où certains se seraient laisser couler. Il se lance des défis incroyables comme traverser la Manche ou faire le Paris Dakar. En voyant ça, franchement, on n’a plus envie de se plaindre. Un tel exemple nous donne, à mon sens, plus envie de nous dépasser ? Non ? Vous croyez pas ?
Mais attention : admirons, oui, mais pas n’importe comment ! Il y a l’admiration qui élève, qui inspire, qui rend meilleur. Et il y a l’admiration toxique, celle qui tourne à l’obsession. Celle qui étouffe, celle qui nous éloigne et nous empêche de vivre par nous-mêmes. Admirer sainement, c’est ressentir de la gratitude sans dépendance. Nuance importante à mon sens.
L’admiration par respect
Respecter profondément quelqu’un pour ses actes, son intégrité ou ses accomplissements, ce n’est pas une faiblesse. C’est, à mon sens, au contraire une reconnaissance de la valeur humaine. Cette admiration-là enrichit notre cœur et nous ouvre à l’humilité vraie. Au Québec, ils disent : mes bottines suivent mes babines. Ben personnellement, quand quelqu’un fait ce qu’il dit je trouve ça admirable aussi. Il y a tellement de personnes qui disent mais ne font pas ou n’agissent pas. Ou pire agissent à l’inverse de ce qu’elles disent. Quelqu’un de droit dans ses bottes me semble admirable, mais bon c’est moi hein ! Vous êtes pas obligés de penser pareil cela va sans dire. Ou plutôt si disons le tiens.
L’admiration discrète (silencieuse)
Vous avez déjà admiré quelqu’un sans jamais lui dire ? Juste en secret, pour vous-même ? C’est une admiration qui nourrit notre jardin intérieur, comme une petite graine inspirante. Pas besoin d’en faire des tonnes, c’est doux, c’est intime, et ça nous permet parfois de grandir discrètement.
L’admiration temporaire (éphémère)
On peut aussi admirer quelqu’un juste à un moment précis : un geste généreux spontané dans la rue, un courage soudain face à un danger. Une belle attitude dans une situation donnée. On n’admire pas forcément toute la vie ou la personnalité de la personne, mas cet instant précis nous marque. Admirer ponctuellement, ça aide à garder un œil ouvert sur les belles choses du quotidien, non ?
L’admiration d’enfant : un moteur naturel
Rappelez-vous quand vous étiez enfant : vous admiriez quelqu’un, peut-être votre papa qui était si fort. Votre maman qui savait calmer vos peurs. Un prof ou même un personnage fictif peu importe. Peut être que Superman vous a donné envie de venir au secours des personnes en difficulté. Cette admiration pure vous a donné envie d’apprendre, d’oser, de vous dépasser. Alors, pourquoi perdre cette belle capacité à s’émerveiller en grandissant ?
Bon parce qu’il faut bien le dire, notre admiration pour notre papa si fort, ou notre maman si douce, perd un peu de son idéalisation à l’adolescence hein. Soudain, les parents deviennent des vieux cons en puissance qui ne comprennent rien à rien. Et puis vers 35-40 ans, quand nos propres enfants nous traitent à leur tour de vieux cons, là nous retrouvons l’admiration en nous disant : Ah ouais, finalement, ils ont assumé. LOL
Admirer sans idéaliser
Là est toute la nuance. Admirer, ce n’est pas renoncer à son propre jugement. On peut aimer un trait de personnalité chez quelqu’un, sans pour autant le croire parfait. Admirer tout en gardant les pieds sur terre, c’est possible et surtout, c’est sain. Admirer la classe d’un acteur ou d’une actrice dans un rôle. Ben oui, un rôle !
Donc quand dans la famille Addams vous trouvez, comme moi, Morticia très classe, ben ça donne envie de faire pareil non ? Arriver à garder ce flegme qu’elle affiche partout, ce détachement intemporel., moi ça me booste.
Ou encore il y a peu de temps, Céline Dion qui, malgré sa maladie, a trouvé la force de chanter « l’Hymne à l’amour » de Piaf pour les JO. Admirable non seulement pour le courage, mais aussi pour l’authenticité et la vulnérabilité qu’elle a partagées publiquement. Une vraie leçon d’humilité ! Vous trouvez pas ça admirable vous ? Ben moi si, mais bon une fois de plus mon point de vue.
Quand l’admiration devient source d’apprentissage
Il me semble qu’admirer une personne parce qu’elle nous apprend quelque chose est un formidable levier d’évolution. Cette personne devient un modèle non pas à copier bêtement, mais à observer, à comprendre, puis à intégrer dans notre propre manière d’être.
Bref, le « jamais » ou le «toujours» d’ailleurs, me paraissent définitivement excessifs. Le il FAUT, aussi car il ne FAUT rien du tout LOL… Admirer, oui, mais avec conscience et justesse. Parce qu’admirer sans s’oublier soi-même, c’est avancer sur son propre chemin d’épanouissement. Et puis si vous avez un modèle comme Morticia pour moi, ben c’est la classe non ? Ou Julia Robert, hein je suis pas jalouse !!!
Alors oui, parfois, on admire quelqu’un puis on découvre ses zones d’ombre. Déception ? Peut-être. Mais rappelons-nous que nous sommes tous humains, donc imparfaits. L’admiration n’est pas forcément annulée, elle évolue. On apprend à aimer certaines qualités, tout en acceptant que l’être humain est complexe.
D’ailleurs, en ce moment, des personnages qu’on a admiré se retrouvent cloués au pilori pour des actes moches. Ben la nature humaine ! Nous pouvons mettre certaines fois les gens sur un piédestal et à un moment ils se cassent la gueule. C’est pour cette raison qu’il est important de garder en tête qu’une qualité, ou un beau geste, ne fait jamais toute une personne.
Conclusion : Admirer, mais pas aveuglément !
Alors, faut-il bannir définitivement l’admiration ? Bien sûr que non !
Admirer, ce n’est pas démissionner de soi-même, c’est s’émerveiller, apprendre, grandir. C’est se rappeler qu’une qualité admirable chez l’autre existe aussi quelque part en nous, attendant juste d’être révélée. Admirer sans idéaliser, sans renoncer à son discernement, c’est finalement la clé.
Alors, admirez, vibrez, mais faites-le toujours les yeux ouverts. Après tout, la vraie force de l’admiration, c’est quand elle nous révèle à nous-mêmes, non ? Vous en pensez quoi vous?
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